David Lappartient en faveur d’un plafond budgétaire pour les équipes

Depuis son élection à la tête de l’Union Cycliste Internationale, il y a environ deux mois, David Lappartient n’est pas en manque d’idées et d’initiatives pour le cyclisme professionnel. Après avoir fait des annonces sur les corticoïdes, les oreillettes ou encore la fraude technologique, le Français s’attaque désormais à la question budgétaire. Ainsi, comme il l’a confié dans un entretien avec l’AFP ce jeudi, l’ancien président de la Fédération Française de Cyclisme s’est dit favorable à un plafond du budget des équipes. Une option selon lui plus adéquate que le bien connu « salary cap », notamment mis en place dans les sports américains et le rugby professionnel.

« On doit pouvoir payer un athlète au prix que l’on veut. Mais, si on paye très cher un coureur, on a un peu moins d’argent et ça rééquilibre les forces, a-t-il déclaré. L’objectif est d’avoir des courses attractives et non qu’une équipe ait les meilleurs coureurs du monde et bloque la course ». Le président de l’UCI a toutefois admis que la mise en oeuvre d’une telle mesure serait tout sauf simple, en particulier compte tenu des larges différences de budget entre les équipes du WorldTour. « On est dans des discussions préliminaires et je dois aussi discuter avec les représentants des équipes. C’est quelque chose qui doit être partagé, accepté », a-t-il assuré.

Rappelons que le budget annuel du Team Sky est estimé aux alentours de 35 millions d’euros, quand celui de la FDJ ou de la Cannondale-Drapac flirte davantage avec les 12 millions d’euros.

Un commentaire

  1. Il faut déjà réduire le nombre de coureurs par équipe au départ des courses.

    Moins de coureurs par équipe au départ des courses amène à avoir un nombre de coureurs et de salariés en baisse. Cette baisse entraîne la réduction du budget pour financer une équipe professionnelle. Au lieu d’avoir 30 coureurs et 30 employés, vous pouvez ramener à 20 coureurs et 20 employés (soit une baisse de 33% du budget total d’une équipe)

    La baisse du budget d’une équipe peut ainsi rendre le cyclisme accessible à d’autres marques et sponsors et ainsi contribuer, indirectement, à accroitre le nombre d’équipes et de coureurs professionnels. On pourrait imaginer des équipes de 12 à 15 coureurs en Contipro, qui aurait le même programme de courses qu’aujourd’hui mais avec des équipes de 5 ou 6 coureurs au lieu d’équipes de 8 ou 9 coureurs.

    Pour une WorldTour, un équipe pourrait y accéder avec un budget de 8 millions d’euros au lieu de 12 aujourd’hui. Un cosponsor actuel pourrait ainsi devenir sponsor principal. Par exemple, au lieu d’avoir une équipe Lotto-Soudal, il pourrai y avoir une équipe Lotto et une équipe Soudal…

    C’est un pari à faire.

    Au lieu d’avoir 20 équipes de huit coureurs au départ d’une course, on pourrait ainsi avoir 32 équipes de cinq coureurs sans augmenter le nombre de coureurs au départ. La seule contrainte est l’extension du nombre de voitures suiveuses, mais là aussi, il faudra repenser ce sport car, de nos jours, regarder passer une course cycliste ressemble beaucoup à regarder passer un rallye auto-moto.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.