Movistar face aux Alpes

Après le premier acte du Tour 2018, l’équipe Movistar peut souffler. La formation espagnole redoutait la première semaine de course et notamment l’étape des pavés, à l’instar de nombreux coureurs. Le manager général Euzebio Unzue avait d’ailleurs été très critique quant à la présence de pavés sur la route du Tour – comme à son habitude. Néanmoins, la Movistar a fait forte impression dimanche en plaçant ses trois leaders à l’avant : Nairo Quintana et Alejandro Valverde dans le groupe des prétendants au classement général et Mikel Landa 7 secondes plus loin (un très bon bilan après une chute impressionnante à 32 kilomètres de l’arrivée). Le seul regret des hispaniques est la perte du précieux José Joachin Rojas, équipier modèle, polyvalent, très bon rouleur capable de bien grimper. La première moitié du Tour et les pièges qui l’accompagnent est close et une nouvelle phase de course se dessine, propice aux grimpeurs. Parmi eux, l’équipe Movistar est l’une des mieux armées. La première journée de repos à été l’occasion d’un premier bilan.

« Nous avons passé cette journée, en tant qu’équipe, nous sommes resté attentifs. Le plus important était d’être fort et très concentré toute la journée » a expliqué Nairo Quintana. « Ca n’était pas facile car il y avait des spécialistes des pavés qui ont beaucoup de force ce qui est un avantage, mais nous avons sauvé notre étape en évitant les problèmes et maintenant, nous nous approchons des montagnes. Le reste du Tour est différent, nous avons la meilleure partie devans nous », juge le colombien. « Nous allons affronter nos rivaux sur un terrain qui nous est favorable. Espérons que la force et la chance continuent de nous accompagner, nous devrons rester calme » conclue l’ancien vainqueur du Giro 2014 et de la Vuelta 2016.

Après avoir concédé une poignée de seconde en raison d’une grosse chute, Mikel Landa s’est quant à lui montré rassurant : « Sept secondes perdues, pour moi ça n’est pas grand chose alors que j’aurais pu perdre beaucoup plus. Concernant la chute, je buvais et j’ai été déséquilibré par un nid-de-poule ou une plaque d’égout, mais je ne pense pas que ça soit très sérieux. » L’espagnol est lui aussi « satisfait de cette première partie de course. » Concernant la montagne, le basque voit les choses ainsi : « les Alpes semblent plus difficiles que les Pyrénnées cette année, mais la fatigue se fera ressentir dans ces dernières avec la fatigue de la troisième semaine. Il va falloir être attentif lors de chaque étape et saisir chaque occasion qui se présente. »

Concernant l’entourage des deux grimpeurs, José Luis Arrieta – directeur sportif de la formation Movistar – déclare : « nous devons nous satisfaire de la tournure des évènements aujourd’hui (dimanche). Avoir Nairo et Alejandro dans le premier groupe alors qu’ils ne sont pas spécialistes de ce terrain et après la chute de Landa, nous pouvons être content du résultat. Pour la suite, nous ne savons pas comment vont être nos rivaux dans les montagnes car il n’y a pas vraiment eu d’étape permettant de mesurer les forces en présence. De notre côté, Landa est blessé, mais ça n’a pas l’air très sérieux. »  

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