Tour de France 2025 : Pogačar domine et fait le spectacle, Vingegaard toujours placé – Evenepoel et Roglič sautent, une nouvelle vague arrive avec Lipowitz, Onley et Johannessen – Van der Poel marque, Van Aert a une journée mémorable….

Tadej Pogačar (UAE Team Emirates XRG), 10 et des éloges : Et voilà quatre. Le Slovène a achevé un splendide nouveau chef-d’œuvre, prouvant une fois de plus qu’il est le coureur le plus fort et le plus complet qui soit, ainsi que le champion qui marque cette ère du cyclisme. Il a terminé avec une avance considérable sur son rival Vingegaard et un écart énorme sur tous les autres, remportant quatre victoires et autant de deuxièmes places sur la journée. Son succès final, couronné par une performance spectaculaire à Montmartre, n’a pratiquement jamais été remis en question, ce qui a probablement provoqué une trop grande tension dans son environnement – extérieur – qui l’a épuisé plus que de raison, surtout d’un point de vue mental. Tadej est un atout pour le sport et mérite peut-être d’être un peu plus « choyé » et un peu moins critiqué gratuitement.

Jonathan Milan (Lidl-Trek), 9,5 : Deux victoires d’étapes et un maillot vert bien mérité et durement gagné constituent probablement un bilan encore plus rose que ce qu’il pouvait attendre de ses débuts sur la Grande Boucle. Parfaitement escorté par ses coéquipiers, dont à nouveau le fidèle Simone Consonni (7), parfait jusqu’à ce qu’une vilaine chute ne vienne compromettre ses chances, et le généreux Jasper Stuyven (7), il s’est sorti indemne de toutes les journées difficiles, mais il faut aussi noter qu’il s’est montré très déterminé lors des TV, allant même parfois chercher des points, ou du moins essayer, là où on ne l’attendait peut-être pas.

: Les premiers jours de course semblaient l’avoir condamné, mais dès le contre-la-montre, l’Allemand a entamé un retour qu’il a rapidement mis en pratique avec l’arrivée des vraies montagnes. A partir d’Hautacam, dans les ascensions, il a toujours été le meilleur derrière le duo inaccessible, à tel point que sans la demi-folie vers le Col de la Loze, le podium et le maillot blanc n’auraient jamais été remis en question. Il a ensuite tout clarifié à La Plagne et l’action à Paris a également réaffirmé son caractère. Arrivé tardivement dans le cyclisme, il peut encore disposer de marges de progression importantes.

: Deux mauvaises journées ont considérablement augmenté son retard sur le vainqueur, qui par ailleurs cette année a presque toujours réussi à suivre, en limitant les dégâts à quelques secondes. Il devra réfléchir au pourquoi et au comment de ces deux mauvaises journées, qui ont probablement aussi miné son tempérament et l’ont fait douter de lui-même plus qu’il ne veut bien l’admettre. Reste que derrière Pogacar, il y a toujours lui et après lui un gouffre supplémentaire.

Oscar Onley (Team Picnic PostNL), 8,5 : Classé en 2002, le Britannique a capitalisé sur le saut qualitatif qu’il avait commencé à montrer depuis le début de la saison. Toujours présent dans les premières positions dès les premières étapes, il ne souffre que dans le premier contre-la-montre, certainement pas adapté à ses caractéristiques, sinon il est toujours parmi les meilleurs, juste derrière les deux grands challengers, qu’il parvient d’ailleurs à suivre de très près dans certaines circonstances. Il se bat jusqu’au bout pour le podium et la Maglia Bianca, semblant même sur le point d’y parvenir. Mais ce n’est qu’une question de temps…

Thymen Arensman (INEOS Grenadiers), 8,5 : Une fois de plus, il prend un mauvais départ, mais trouve à nouveau le moyen de renverser la situation. Après une première moitié de course cauchemardesque, marquée par une malchance que l’on a du mal à considérer comme telle avec les années, il commence à sortir la tête du trou dans les montées. Deuxième au Mont-Dore, à Superbagnères il remporte son premier triomphe après une nouvelle longue échappée, et après deux nouvelles tentatives, c’est à La Plagne qu’il réalise son chef-d’œuvre, en s’imposant dans une confrontation directe avec les grands.

Ben Healy (EF Education – EasyPost), 8,5 : Trois échappées, trois podiums d’étape (dont un succès qui lui offre également deux jours sous le Maillot Jaune) et une belle neuvième place pour le fougueux Irlandais, qui a profité de toutes les situations pour se lancer à l’attaque, retournant toutes les situations difficiles qu’il avait vécues auparavant. Souvent critiqué pour son attitude pas toujours réfléchie, ce coup de cœur a porté ses fruits.

: Désormais fidèle à Tadej Pogacar, son travail remarquable au service du Slovène a été récompensé par quelques jours de liberté, lui permettant à son tour de laisser son empreinte sur le palmarès de la course, et de s’offrir ainsi la petite triple couronne entamée il y a neuf ans sur le Giro. Touche-à-tout éclectique, il répond toujours présent quand on fait appel à lui, souvent au milieu du grand travail de Nils Politt (8,5) et du surprenant Jhonatan Narvaez (8,5), jamais vu aussi fort dans les grandes ascensions, où il semble pouvoir compenser le travail d’un Adam Yates (5,5) un peu évanescent, d’un Marc Soler (6) moins incisif et d’un Pavel Sivakov (6) souffreteux.

Tobias Johannessen (Uno-X Mobility), 8 : Après sa belle prestation au Critérium du Dauphiné, on ne peut pas parler de surprise, mais le Norvégien a fait preuve au cours de ces trois semaines d’une solidité qui ne lui appartenait pas encore, au point d’être l’un de ceux qui gagnaient toujours des places au fil des jours. Longtemps attendu pour le saut qualitatif, la promotion 1999 semble enfin avoir réussi son pari en faisant toujours de bonnes courses, quitte à sortir parfois du troupeau pour tenter quelque chose de différent.

Tim Merlier (Soudal Quick-Step), 8 : Il a remporté 100% des sprints auxquels il a participé, soit deux, en se plaçant à chaque fois derrière Milan. Un bilan plus que satisfaisant à l’issue de la joute, même s’il est clair que pouvoir être à l’avant pour disputer le sprint fait aussi partie du travail d’un bon sprinteur. Mais il faut souligner que l’équipe ne se résume pas à lui et que ses hommes passent parfois beaucoup de temps en amont à se battre pour le faire monter dans les phases finales.

Felix Gall (Decathlon AG2R La Mondiale), 8 : La cinquième place est le meilleur résultat de sa carrière dans un GT et le faire au Tour de France n’est pas une mince affaire. Le grimpeur autrichien n’a pas pris un grand départ, mais dans les montées, il a toujours été présent, faisant preuve d’initiative et d’une volonté de ne pas subir la course. Une attitude qui, bien escortée par de solides compagnons prêts à tirer pour lui comme Callum Scotson (7) et Aurélien Paret-Peintre (6,5), lui a permis de grimper position après position et de ramener un résultat important à la maison.

Mathieu Van Der Poel (Alpecin-Deceuninck), 8 : Il s’est présenté à l’épreuve avec une allure affûtée et a marqué les esprits dès la deuxième étape, en tenant tête à Tadej Pogačar et en s’emparant également du Maillot Jaune, qu’il a ensuite conservé pendant trois jours. Son Tour est suivi d’une deuxième place derrière son rival slovène des classiques, d’une troisième place un peu ratée et de nombreuses tentatives de compliquer la course pour les autres, à tel point qu’entre la 6e et la 15e étape, il part cinq fois en échappée. Il a cédé à la maladie, mais s’est confirmé, s’il en était besoin, comme un protagoniste passionnant.

Simon Yates (Visma | Lease a Bike), 7,5 : Il va dans un courant alternatif, mais après son succès au Giro d’Italia, il n’a pas été facile de trouver la force physique et mentale. Pas vraiment irréprochable dans son soutien au capitaine, qui a plutôt pu compter sur un Victor Campenaerts (8) peut-être le plus fort qu’il ait jamais été, mais qui s’est toujours battu jusqu’à la dernière goutte de sueur pour essayer d’être utile, et quand il avait une chance de se mettre en évidence, il ne la laissait pas passer, contrairement à un Sepp Kuss (6,5) qui a été beaucoup moins incisif cette année.

Jonas Abrahamsen (Uno-X Mobility), 7,5 : Une blessure à un peu plus de deux semaines du départ semblait le contraindre à renoncer à la Grande Boucle, mais avec beaucoup d’obstination, il s’est préparé et a tout de suite été parmi les plus actifs de la course, faisant preuve d’une puissance que peu peuvent égaler. Son heure de gloire est arrivée à Toulouse, couronnant une journée entière à l’attaque pour un classement final qui met en évidence ses qualités, compte tenu de son retard.

Kaden Groves (Alpecin-Deceuninck), 7,5 : Arrivé pour être le troisième homme, il est rapidement devenu le deuxième et ne s’est pas défiguré dans un rôle assez inédit pour lui. Le destin lui permet ensuite de se retrouver encore plus haut dans la hiérarchie et là encore, il répond par un succès inattendu, plus pour la forme que pour le résultat lui-même. Sprinter capable de se frotter aux grands noms de la spécialité, il possède également des qualités de grimpeur qui mériteraient d’être explorées même en dehors des GT, où il est désormais une valeur sûre avec ses dix succès en sept participations.

Ben O’Connor (Team Jayco AlUla), 7,5 : Il perd un top 10 à la dernière minute qui n’aurait de toute façon pas beaucoup changé son jugement. Malchanceux dans les premiers jours, avec quelques chutes qui ont miné son corps et son esprit, il a tenté de redresser la barre avec une série d’échappées qui n’ont fait que confirmer ses difficultés. Dans le col de la Loze, il a trouvé son heure de grâce et a remporté une victoire qui a confirmé tout son talent.

Kevin Vauquelin (Arkéa-B&B Hotels), 7,5 : Brillant et déterminé dans les premières étapes, qui l’ont également vu souvent défier les grands avec des actions qui méritaient plus de chance, lorsque les grandes ascensions sont arrivées, il a commencé à souffrir mais n’a pas rompu, trouvant toujours un moyen de se gérer et de maintenir la baracca debout, grâce également à d’excellentes performances en contre-la-montre qui ont permis d’équilibrer la situation. Il plie mais ne rompt pas, à tel point que même dans la dernière étape, il essaie d’avoir son mot à dire, bien qu’il n’ait plus l’énergie nécessaire pour rester avec les meilleurs.

Valentin Paret-Peintre (Soudal Quick-Step), 7,5 : Après sa victoire sur le Giro l’an dernier, il a remporté cette année une victoire très prestigieuse en triomphant sur le Mont Ventoux, où son coéquipier Ilan Van Wilder (6,5) s’est également montré décisif, tout comme Pascal Eenkhoorn (6,5) avant lui. C’était un jour de gloire qui venait après la douche froide de l’abandon de son capitaine et qui rachetait la section d’escalade de l’équipe belge tant décriée. Il a réessayé plus tard, sans succès, mais en confirmant qu’il était un coureur capable d’évoluer au cours des trois semaines.

Jasper Philipsen (Alpecin-Deceuninck), 7,5 : Il y a peu de choses, mais dans le peu qu’il y a, il parvient à finir plus que la plupart des coureurs du peloton. Premier vainqueur et logiquement premier Maillot Jaune de cette édition, il ne peut rééditer le raid des saisons passées à cause d’une chute malencontreuse lors de la troisième étape, mais vu la façon dont il avait commencé, et la façon dont ses deux domestiques les plus forts se sont comportés par la suite, il semble plausible qu’il ait encore une chance de se mettre en évidence.

Quinn Simmons (Lidl-Trek), 7,5 : Il n’a pas gagné lui-même, peut-être aussi à cause d’une gestion tactique moins que parfaite, mais les succès partiels et le maillot vert de son capitaine sont aussi passés par ses jambes. Métronome infatigable à l’avant du peloton, toujours prêt à se sacrifier pour son capitaine, il trouve aussi souvent le moyen d’exhiber son maillot flamboyant par des actions de loin où il est souvent parmi les plus forts, mais jamais les plus malins.

Wout Van Aert (Visma | Lease a Bike), 7 : L’exploit du dernier jour lui donne la gloire dans un Tour qui fut par ailleurs globalement décevant, probablement sauvé uniquement par son travail de domestique. Hormis l’exploit du dernier jour, où il s’est montré dans toute sa splendeur lors d’une journée qui n’a pas été facile, il n’avait pas réussi à s’imposer jusqu’à présent, apparaissant la plupart du temps hors du temps ou hors de la phase. Par rapport à celui qui, il y a quelques années, réussissait à s’imposer sur tous les terrains, entrecoupant ses succès d’un travail si remarquable pour le capitaine que même Pogacar parvenait à se détacher, quelque chose semble encore manquer, qui sait si c’est plus dans les jambes ou dans la tête.

Jordan Jegat (TotalEnergies), 7 : Certainement pas le plus flamboyant, le Français de 26 ans roule avec beaucoup d’intelligence et s’il ne brille pas, il parvient à améliorer progressivement son classement au fil des jours et avec trois échappées bien senties, il s’offre un Top10 certes inespéré au départ, mais non moins mérité.

Romain Grégoire (Groupama-FDJ), 7 : Le jeune talent transalpin a pris un excellent départ, avec deux Top5 lors des quatre premières étapes qui ont réaffirmé ses qualités même au plus haut niveau et face à de grands rivaux. On le voit ensuite assez peu, cherchant peut-être trop à se préserver, mais il est en fait prêt à refaire parler de lui lors de l’avant-dernière journée, où il semble être le plus fort à l’attaque, mais une chute malheureuse le met hors jeu, même si elle lui permet de reprendre la cinquième place, cette fois-ci avec beaucoup plus de regrets.

Julian Alaphilippe (Tudor Pro Cycling Team), 6,5 : Le niveau n’est plus celui de ses meilleurs jours, ou peut-être que les autres autour de lui ont grandi, mais l’ancien vainqueur de l’arc-en-ciel ne manque pas de cran et il tente souvent et volontiers, sans craintes révérencieuses, que ce soit de loin ou en essayant d’anticiper en se sachant battu. Une attitude que le public apprécie toujours et qui fait de lui l’un des cavaliers les plus appréciés. Dommage qu’il ait manqué de soutien et de rotation de la part d’un Marc Hirschi (5) terne, alors qu’il était à son tour toujours prêt à travailler pour ses coéquipiers, comme en soutenant et en lançant quand il le pouvait un Michael Storer (6,5) moins brillant qu’au Giro, mais toujours entreprenant à son tour.

: Il fait partie des coureurs les plus actifs de cette édition, qui l’a vu chercher l’échappée chaque fois que possible, toujours sans se dérober à ses devoirs envers ses capitaines. Son meilleur résultat a été le contre-la-montre de Caen, qu’il a terminé à la quatrième place, battu seulement par les grands.

Simone Velasco (XDS Astana), 6,5 : Deux Top10, un quasi-podium et quatre jours dans l’échappée pour l’ancien champion d’Italie, qui s’est essayé souvent et volontiers dans ce Tour de France. Malgré la polémique, il aurait même pu prendre un peu plus à Pontarlier si la malchance n’avait pas joué. Il a trouvé son gabarit et c’est un coureur qui peut marquer les esprits.

: Le seul point positif de son équipe, probablement. Souvent à l’attaque pour montrer ses grandes qualités, il se fait remarquer par sa grande puissance et sans la malchance qui lui arrive à quelques reprises, qui sait ce qui se serait passé. Comme lui, Einer Rubio (6) et Pablo Castrillo (6) tentent aussi souvent dans l’équipe, mais à leur tour, ils ne parviennent pas à s’imposer.

Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step), 6 : Il a débuté avec de grandes attentes, mais dès les premières étapes, il a immédiatement montré quelques difficultés, perdant des secondes ici et là. Son meilleur moment reste sa victoire dans le contre-la-montre de Caen, où il n’a pas pu faire la différence que l’on pouvait attendre en raison de la journée exceptionnelle de l’habituel Slovène. Puis, dans les Pyrénées, l’effondrement définitif : il s’est avéré par la suite que son état, au départ, était loin d’être idéal : tenir un Tour entier, disputé fiévreusement pratiquement tous les jours, aurait été une mission impossible. Et en effet, il a échoué.

Carlos Rodríguez (INEOS Grenadiers), 6 : Commence mal, confirmant un état général qui reste loin de celui touché dans ses meilleurs moments. Après avoir quitté le classement, il tente de devenir un homme d’échappée, avec des fortunes diverses, mais ses différentes tentatives généreuses lui permettent de revenir à l’avant du classement général. Une chute le met définitivement hors course et le contraint à l’abandon.

Primož Roglič (Red Bull – BORA – hansgrohe), 6 : Mauvais départ, puis un crescendo le voit passer tout près d’une place sur le podium, qu’il n’hésite pas à attaquer par deux actions courageuses qui se sont probablement révélées contre-productives, mais il a le mérite d’être au fond le seul des grands à ne pas baisser les bras et à décider de prendre la situation à bras-le-corps pour tenter de contrer la domination des deux grandes équipes. Il finit huitième, loin des meilleurs, mais même si l’on pense que cela faisait cinq ans qu’il était arrivé à Paris, c’est déjà un exploit.

Axel Laurance (INEOS Grenadiers), 6 : Un Tour de France presque entièrement contre la montre pour le Français, qui a fait preuve de constance et de bonnes jambes, mais n’a jamais réussi à les exploiter, ramenant néanmoins trois top 10 et la certitude que les qualités sont là.

Luke Plapp (Team Jayco AlUla), 6 : Il se distingue dans les deux contre-la-montre, notamment celui de Peyragudes, mais dans les étapes en ligne, il est presque évanescent. On attendait certainement plus de lui, mais il paie probablement la fatigue d’un Giro qui l’a vu gagner avant son abandon malheureux.

Eddie Dunbar (Team Jayco AlUla), 5,5 : Il a décroché d’emblée du classement et se retrouve à poursuivre des objectifs partiels. Il tente le coup en se glissant dans l’échappée royale de la sixième étape et ramène une honorable quatrième place. Le lendemain, il est victime d’une chute et doit quitter la course.

Santiago Buitrago (Bahrain Victorious), 5,5 : Arrivé avec des ambitions de Top10, le Colombien démarre tranquillement mais tient bon jusqu’à ce qu’une chute lui fasse perdre beaucoup de temps et le laisse affaibli. Il tente néanmoins de s’en sortir quand il le peut, trouvant une troisième place sur le Ventoux qui mérite tout de même d’être soulignée, signe de sa détermination. Mais les ambitions sont évidemment bien plus élevées.

Alexey Lutsenko (Israel-Premier Tech), 5,5 : Beaucoup d’échappées, beaucoup de bonne volonté, mais il ne parvient jamais vraiment à s’imposer. Le meilleur résultat est donc un Top20, ce qui n’est certainement pas suffisant pour un coureur qui s’est également classé deux fois dans le top 10 par le passé.

Arnaud De Lie (Lotto), 5,5 : Il n’est pas arrivé dans une condition physique idéale et en a payé le prix. Au fil des jours, il a semblé émerger, décrochant quatre Top5, dont un podium, et se montrant même à l’attaque lorsqu’il y parvenait. Mais au final, le bilan n’est pas suffisant, malgré son engagement et son abnégation.

Phil Bauhaus (Bahrain Victorious), 5,5 : Il ne faisait certes pas partie des sprinteurs les plus attendus, mais on attendait aussi plus de régularité de la part d’un coureur qui avait déjà frôlé la victoire sur la Grande Boucle dans sa carrière. Au final, il n’a réussi que deux sprints, qui se sont soldés par un podium et une septième place.

: Par rapport à l’année dernière, c’est un autre coureur. Hormis sa deuxième place dans l’étape d’ouverture, ses seules autres places dans le top 10 sont deux sixièmes places en autant de sprints. Il était donc impossible pour lui de se battre à nouveau pour le maillot vert et il a toujours été battu par Milan dans les arrivées au sprint. La malchance a donc joué son rôle, mais le plus important était déjà (pas) fait.

Dylan Groenewegen (Team Jayco AlUla), 5 : Les opportunités n’ont pas été nombreuses pour les sprinters, mais il les a pratiquement toutes manquées, ne rentrant jamais dans le top 10 dans aucune des quatre étapes qui se sont terminées par un sprint massif.

: Quelques tentatives d’échappées et une seule place dans le Top 10 pour le Colombien, qui n’a jamais été en mesure d’avoir un impact même lorsqu’il était à l’avant. La situation dans laquelle il a été le plus visible, c’est lorsqu’il s’est battu à l’arrière d’un peloton qui était rarement aussi petit que ce à quoi on s’attendrait lorsqu’un grimpeur de son pedigree s’échappe.

: Deux top 10 dans les trois sprints auxquels il a participé et rien d’autre. Pas beaucoup mieux dans les sprints que son coéquipier Jake Stewart (5,5), qui tente ensuite quelques échappées, terminant sixième de l’avant-dernière étape.

Bryan Coquard (Cofidis), 5 : En fait, il n’y a pas une seule chose qui se passe bien pour lui. Il a été involontairement impliqué dans la chute qui a écarté Jasper Philipsen, puis, quelques jours plus tard, il a été contraint à l’abandon sur blessure au ravitaillement fixe, alors qu’il se trouvait également dans l’échappée. L’équipe comptait beaucoup sur lui et sur sa capacité à broder des places, mais cette fois-ci, le tableau n’est pas très reluisant, puisque même avant son abandon, il n’avait ramené qu’une septième place comme meilleur résultat.

Matteo Jorgenson (Visma | Lease a Bike), 5 : Il ne manquait pas de cran, mais il était loin du résultat escompté. Deuxième homme de la maison Visma, pièce maîtresse du dispositif pour tenter d’user le grand rival de son capitaine, l’Américain s’est écroulé au moment décisif et s’il a ensuite essayé, il n’a plus été en mesure d’avoir un véritable impact, ne parvenant même pas à contribuer réellement à la cause.

Guillaume Martin (Cofidis), 5 : Il continue à ne pas trouver sa taille. Il n’a pas pu rester longtemps au classement ni se battre réellement pour une victoire d’étape. Il termine un Tour dans lequel il a toujours eu beaucoup de mal. Le fait que ce commentaire d’il y a douze mois soit encore valable aujourd’hui en dit long…

Magnus Cort (Uno-X Mobility), 5: Les opportunités semblaient nombreuses pour lui, mais il n’a pas montré grand-chose, notamment dans la confrontation avec ses coéquipiers, alors que son équipe a toujours été parmi les plus actives. Son soutien a certes été utile en termes d’expérience, mais on attendait certainement plus d’un coureur avec ses qualités et ses caractéristiques.

Cofidis, 4 : Absents de presque toutes les grandes actions de cette édition, mais souvent aussi des petites, les hommes de la formation de Cédric Vasseur ont terminé la course dans un anonymat presque complet pour un flop général qui, dans la course la plus importante chez nous et dans le monde, pèse très lourd. D’autant plus pour une équipe qui se bat pour ne pas être reléguée.

Enric Mas (Movistar), sv : Bien parti, il semble pouvoir au moins se mêler à la lutte pour le podium, mais le contre-la-montre s’avère une taxe trop élevée à payer. Après avoir reculé dans le classement, il tente de donner un sens à son Tour avec des échappées, mais même là, il lui manque quelque chose pour briller, notamment dans l’ascension du Mont Ventoux. Quelques jours plus tard, il abandonne, mettant fin à un Tour amer, pour lui et son équipe.

Mattias Skjelmose (Lidl-Trek), sv : Arrivé sans préparation suite à des problèmes physiques, on ne savait pas s’il voulait rester dans le classement et à quel point, si bien qu’il s’est retrouvé à flotter dans les eaux moyennes pendant une douzaine de jours, sans possibilité particulière de briller. Lorsque l’objectif global s’estompe enfin, il entre dans l’ordre des échappés, mais la première tentative est infructueuse. Puis, une erreur de pilotage le conduit à l’abandon, mettant ainsi fin à un Tour plutôt anonyme.

Søren Wærenskjold (Uno-X Mobility), sv : Il commence bien avec un podium et une quatrième place en trois étapes, puis une chute lui enlève essentiellement ses chances de retenter sa chance.

João Almeida (UAE Team Emirates XRG), sv : arrive avec la mission claire de soutenir son super-capitaine, mais dès les premières étapes, qui ne correspondent d’ailleurs pas à ses caractéristiques, il ne parvient pas à être au cœur de l’action. Son domaine de prédilection aurait probablement été les étapes de montagne, qu’il n’a toutefois pas pu parcourir en raison d’une chute qui l’a contraint à l’abandon.

Lennert Van Eetvelt (Lotto), sv : Il était l’un des jeunes coureurs les plus attendus au départ, mais une chute au tout début de la course l’a immédiatement mis hors du classement et l’a affecté pour le reste de la course. Il a abandonné à la fin de la deuxième semaine, n’ayant jamais eu l’occasion de se faire remarquer.

: Son Tour de France n’a duré que quelques kilomètres et s’est terminé sur une chute. Absolument indétrônable.

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