Clap de fin pour Filippo Pozzato

Cette annonce était attendue depuis un petit moment et elle est enfin arrivée. Non pas que Filippo Pozzato (37 ans) n’était pas apprécié, bien au contraire, mais ces dernières déclarations il y a plus de 2 mois laissaient fortement à penser que la retraite était toute proche (lire ici). L’Italien met ainsi un terme à une carrière professionnelle de 19 ans. Passé pro en 2000 chez Mapei, il évoluera chez Fassa Bortolo, Quick Step, Liquigas, Katusha, Lampre puis enfin Wilier Triestina – Selle Italia depuis 2016 et jusqu’à aujourd’hui. Une équipe par laquelle il avait déjà fait un crochet en 2012 lorsqu’elle s’appelait Farnese Vini – Neri-Sottoli et à qui il avait offert le luxe, pour une conti pro, d’une deuxième place sur un Tour des Flandres, derrière Tom Boonen. Son succès le plus retentissant restera sans aucun doute Milan-Sanremo 2006 lorsqu’il bénéficie du jeu d’équipe de la Quick-Step et d’une formidable complicité avec Boonen mais parmi ses grandes victoires, il y aura eu aussi le Grand Prix E3 en 2009, le Omloop Het Volk à l’époque (aujourd’hui Omloop Het Nieuwsblad) en 2007 ou encore le classement général final de Tirreno Adriatico 2003. Il a aussi remporté le Grand Prix de Plouay en 2013 et la Cyclassic de Hambourg en 2005. Malgré ça, la carrière de Pozzato aura toujours été marquée par un sentiment d’inachevé. En plus d’avoir terminé deuxième du Tour des Flandres 2012, il avait aussi obtenu une deuxième place sur Paris-Roubaix, en 2009. Et même lors de sa dernière participation au Ronde, en 2017, il parvenait à prendre la huitième place.

Dans un long texte sur Facebook, Pozzato tire donc un trait sur le cyclisme en professionnel en louant sa tout première sa première formation : la Mapei. « Quand Mapei est venu me chercher à 16 ans, j’ai d’abord cru à une blague. Les trois années avec le maillot aux cubes ont été fantastiques. Même aujourd’hui je pense encore que c’était la meilleure équipe du monde. Cette période a cependant été trop courte pour apprendre le meilleur du métier de coureur cycliste. L’équipe disparaissant a peut-être même déjà marqué la disparition de mon talent dont, j’avoue, je n’ai pas toujours été en mesure de tirer le meilleur parti. Dans de nombreuses situation, j’ai eu l’impression de porter un costume sur mesure qui ne m’appartenait pas. C’était trop large ou trop serré. J’ai tout de même réussi à réaliser certains de mes rêves comme Sanremo en 2006. Malheureusement les dernières années n’ont pas été faciles. Je termine une année triste à cause de la perte de mon père qui, avec ma mère, ont toujours été les piliers de ma vie. Le rideau tombe sans faire autant de bruit que je ne l’aurai souhaité« .

Pozzato va désormais s’atteler à un nouveau projet : une équipe continentale qu’il est en train de construire.

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