Cannondale-Drapac : Uran se donne 2 semaines, Vanmarcke se dit réaliste
Rigoberto Uran et Sep Vanmarcke ne font certainement pas partie des coureurs dont l’avenir dans le cyclisme est menacé. Malgré tout, en cas de disparition de l’équipe Cannondale-Drapac, les deux hommes devront retrouver un point de chute en vue de la saison prochaine. Cela ne devrait pas poser problème pour le Colombien, deuxième du Tour de France, et pour le Belge, l’un des meilleurs spécialistes des Classiques Flandriennes. Si tout deux espèrent que l’équipe américaine perdurera, et que Jonathan Vaughters, leur manager, trouve une solution rapide, il leur sera toutefois impossible d’attendre éternellement. Pour ce qui est de Rigoberto Uran, notamment approché par Astana, un ultimatum a d’ores et déjà été fixé.
« Nous parlons à trois ou quatre équipes, mais nous voulons donner un peu de temps à Vaughters pour voir s’il peut trouver un accord, a déclaré l’agent du Colombien, Giuseppe Acquadro, à Cyclingnews. Il y a d’autres équipes intéressées par Rigoberto, mais nous allons attendre une semaine, voire deux. Rigoberto a fait deuxième du Tour, donc pour lui, c’est important d’avoir une place de leader garanti. Nous espérons que Cannondale pourra trouver un nouveau sponsor mais nous avons des possibilités. Comme je l’ai dit, nous voulons donner à Cannondale plus de temps, et nous voulons aider à sauver l’équipe. »
Alors qu’Uran est attendu sur les Classiques de fin de saison, et ce dès les Grand Prix de Montréal et Québec, Sep Vanmarcke s’est lui illustré par une belle quatrième place au sprint dimanche à Plouay. Même s’il n’avait pas vraiment la tête à courir. « J’ai longtemps été plus préoccupé par les problèmes concernant mon équipe que par la course, a-t-il soufflé auprès de Sporza. Nous avons accueilli cette nouvelle comme une bombe. Nous pensions que le futur de l’équipe était assuré. Je ne suis pas en colère mais c’est une très mauvaise nouvelle. J’ai déjà vécu ça chez Rabobank, puis chez Belkin et maintenant ici. J’espère qu’une solution sera trouvée mais je suis réaliste, la saison est déjà bien avancée. Je ne suis pas réellement inquiet, même si la plupart des équipes ont déjà réalisé leurs transferts et dépensé une grande partie de leur budget. Il n’y a plus beaucoup de places à pourvoir ».