Nairo Quintana : « Je me sens prêt »
Si cela était nécessaire, Nairo Quintana s’est rassuré. Et d’ores et déjà prévenu ses adversaires sur le prochain Giro ; il est prêt. Après plusieurs semaines de stage en Colombie, le grimpeur de la Movistar a fait son retour à la compétition, près d’un mois et demi après sa dernière course, lors du Tour des Asturies, le week-end dernier. Si le plateau n’a naturellement rien à voir avec ce qu’il rencontrera sur le Giro, Quintana devait néanmoins retrouver le rythme de course. Cela n’a pas été bien compliqué. À l’avant lors du final accidenté de la première étape, le lauréat du Giro et de la Vuelta a fait respecter son statut d’immense favori dans l’arrivée au sommet de l’Alto del Acebo. Comme en 2014 au Terminillo, sur Tirreno-Adriatico, c’est sous la neige que le coureur sud-américain a levé les bras, sans avoir à trop forcer son talent. D’ailleurs, Raul Alarcon (W52-FC Porto) a été en mesure de le suivre jusqu’aux derniers mètres, le privant provisoirement du maillot de leader.
« J’ai juste suivi les roues dans la première partie de la montée, en étant bien épaulé par mon équipe, et lorsque la véritable sélection s’est faite, j’ai envoyé Dayer à l’avant pour essayer de faire exploser encore un peu plus la course, a-t-il commenté une fois au chaud. Une fois que le groupe s’est disloqué comme je le souhaitais, j’ai pris mon rythme, avec Alarcon dans ma roue, et j’ai avant tout cherché à gagner l’étape. Il faisait vraiment froid durant cette étape, et c’était également dangereux, car nous devions dévaler toutes ces descentes humides. Nous avons tous vraiment souffert, c’était difficile, mais on s’y habitue. Cela fait plusieurs fois désormais que nous terminons au sommet d’un col couvert de neige, après avoir traversé de difficiles conditions. »
Il pourrait en retrouver de similaires lors du mois à venir, sur le Tour d’Italie, son premier grand objectif de la saison. Déjà lauréat de Tirreno-Adriatico et du Tour de la Communauté de Valence ces derniers mois, le coureur de 27 ans aborde cette échéance avec confiance : « Je me sens prêt pour ce qui arrive. Il faut espérer que le niveau que j’ai atteint ici suffira à bien faire lors du début du Giro. En tous les cas, je suis vraiment satisfait de la façon dont les choses se passent, par rapport à ma préparation, mais aussi avec cette victoire. J’ai senti mes jambes répondaient bien après tout ce que nous avons fait avant de revenir en Europe. Nous sommes sur les bons rails pour relever ce grand défi qui est le notre avec succès. Pour moi, venir au Tour des Asturies a d’ores et déjà été satisfaisant. On espère pouvoir conclure de la meilleure des manières demain (aujourd’hui). »