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Nacer Bouhanni : « Je suis toujours resté professionnel »

La saison 2018 approche doucement mais sûrement de son terme, et les occasions pour Nacer Bouhanni de sauver son année vont logiquement se faire de moins en moins nombreuses. Il y en a toutefois une belle qui se profile, à compter de samedi, avec la Vuelta. Car l’heure est bel et bien au rebond pour le sprinteur vosgien ; des résultats pas à la hauteur de son standing, une confiance effritée, des relations complexes avec ses dirigeants, des ennuis de santé récurrents et un Tour de France vécu en téléspectateur depuis chez lui, Nacer Bouhanni n’a pas vécu un exercice 2018 des plus limpides. S’il compte il est vrai cinq succès, il n’a néanmoins pas levé les bras sur une course de très haut rang. Et le temps presse.

« Je n’ai jamais été autant malade que cette année, a-t-il rappelé dans un entretien avec L’Equipe ce mercredi. Mentalement ça a été très compliqué. Je me suis posé beaucoup de questions, or ce n’est pas bon de gamberger […] C’est sûrement ma moins bonne saison. J’ai l’impression qu’elle dure depuis deux ans. Dans ma tête, c’est comme si j’en étais déjà à cent jours de course. Pourtant, je n’en ai pas fait la moitié, je n’ai jamais aussi peu couru. L’usure est mentale, pas physique ». L’ancien pensionnaire de la FDJ n’a d’ailleurs que moyennement apprécié les commentaires de sa direction concernant son manque d’investissement. « Je suis toujours resté professionnel, j’ai toujours travaillé de la même manière, voire plus, a-t-il insisté. Je dis toujours que la roue va finir par tourner. Il n’y a qu’avec le travail qu’on peut retrouver le chemin de la victoire. »

Pour vaincre sur la Vuelta, Nacer Bouhanni devra se montrer supérieur à Elia Viviani, le coureur le plus prolifique de la saison, Matteo Trentin, champion d’Europe et quadruple lauréat d’étape l’an passé, ou encore Peter Sagan, Giacomo Nizzolo, Danny van Poppel et autres Simone Consonni. Pas une mince affaire, mais le coureur de la Cofidis a mis tous les atouts de son côté. « Je pèse 66 ou 66,5 kilos, le poids où je me sens le mieux, a-t-il précisé. C’était mon poids lorsque j’ai gagné trois étapes au Giro et deux à la Vuelta, en 2014. Après le championnat de France, je n’ai pas coupé, je me suis toujours entraîné : des semaines à quinze heures de vélo, sans trop taper dedans non plus. J’ai remis en route fin juillet, au Grand Prix Pino Cerami, avant le Tour de Pologne. Je sens que la forme va crescendo. L’objectif, c’est être à 100% au Tour d’Espagne. »

Le Tour de Pologne n’a guère contribué à le rassurer, puisqu’il a abandonné, malade, après cinq étapes, sans avoir réellement pu jouer sa carte dans des emballages vigoureux. En Espagne, il ne pourra compter que sur Kenneth Vanbilsen dans les finals d’étapes. « Quand on a une équipe autour de soit et que l’on se sent bien dans un groupe, les choses sont beaucoup plus simples, a-t-il ajouté. Face à des équipes dont 50% de l’effectif est là pour le sprint, ce sera compliqué sans train, mais il y a toujours moyen de trouver la solution. Je dois seulement ne pas faire d’erreur. Si je suis en bonne position pour gagner, je sais comment faire… » Bouhanni semble en tous les cas disposé à réparer les pots cassés, dans un premier temps sportivement : « J’espère que les choses vont devenir plus simples dans l’intérêt de tout le monde ; au sein de l’équipe, les gens seraient beaucoup moins tendus. Je suis un compétiteur, je n’ai pas d’arrière-pensées, je veux gagner des courses pour mon sponsor. Cette année, l’équipe n’a aucune victoire en WorldTour, ce serait bien pour Cofidis d’en décrocher une sur le Tour d’Espagne ».

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