Dubai Tour : Mark Cavendish retrouve le chemin de la victoire, Dylan Groenewegen pénalisé
Cela faisait presque un an que Mark Cavendish n’avait pas levé les bras. Victorieux à une seule reprise en 2017, sur le Tour d’Abu Dhabi, le sprinteur britannique a retrouvé le haut du podium ce jeudi sur le Dubai Tour, prenant le meilleur sur Nacer Bouhanni (Cofidis) et Marcel Kittel (Katusha-Alpecin) dans l’emballage ayant conclu la troisième étape. Une vraie délivrance que le coureur de la Dimension Data a exprimé d’un cri rageur en passant la ligne. Dylan Groenewegen (LottoNL-Jumbo) cède lui la tête du classement général à Elia Viviani (Quick Step Floors), après avoir hérité d’une pénalité de 20 secondes dû à un abri prolongé derrière sa voiture suiveuse.
Contrairement aux jours précédents, l’échappée du jour met un petit moment à se former dans la troisième étape du Dubai Tour. Il faut ainsi plusieurs tentatives, dont celle du Belge Nathan van Hooydonck, infructueuse, pour qu’un groupe parvienne à faire la différence sur le peloton. Ils sont finalement quatre, après plus d’une demi-heure, à prendre la poudre d’escampette. On retrouve en tête Loïc Vliegen (BMC), le Français Quentin Valognes (Novo Nordisk), Mark Christian (Aqua Blue Sport) et Simone Bevilacqua (Wilier Triestina-Selle Italia). Une fois parti, le quatuor se voit accorder un sérieux avantage. L’écart grimpe ainsi à sept minutes avant même de passer le km40. Ce n’est qu’à cet instant que les équipes de sprinteurs, Katusha-Alpecin et Quick Step Floors en tête, décident d’imprimer une allure un plus élevée. Assez rapidement, l’avance des fuyards est ainsi ramenée à cinq minutes, puis à trois minutes à cent bornes du but. Un schéma traditionnel et plutôt tranquille s’installe donc sur les longues lignes droites au milieu du désert.
Mais ce calme s’interrompt un peu plus loin, à environ 80 kilomètres de la ligne. Le peloton fait face à un vent de côté, et la Katusha-Alpecin ainsi que la Quick Step Floors orchestrent un coup de bordures. Il ne faut que quelques instants plus que le groupe se scinde en deux morceaux. La première partie, comprenant la majeure partie des favoris, contient une cinquantaine d’unités tandis qu’une seconde, avec Nacer Bouhanni (Cofidis) en son sein, est rapidement repoussée à 30 secondes. Le forcing et la lutte à distance s’opèrent durant près d’une quinzaine de kilomètres. Les échappés voient leur avantage fondre comme neige au soleil et sont absorbés par le premier peloton. Celui-ci, toutefois, stoppe quelque peu sa marche en avant après 30 minutes puisque n’ayant pas décroché les principaux sprinteurs et retrouvant un vent moins favorable. Cela permet donc, à soixante kilomètres de la ligne, le retour du second peloton. Tout revient donc dans l’ordre avant même la dernière heure de course.
Dès lors, le peloton retrouve un train plus modéré et personne ne semble enclin à s’échapper. La tension retombe et les coureurs profitent des derniers moments d’apaisement avant le final. Après une trentaine de kilomètres effectués à un train de sénateurs, le peloton est secoué par une attaque osée de Tom Bohli. Le jeune Suisse de la BMC se construit une petite avance de 15-20 secondes à vingt-cinq bornes de la ligne, mais la Katusha et la Quick Step s’unissent à nouveau pour contrôler le fuyard, et le neutraliser à quinze kilomètres de la ligne. Il est alors temps pour toutes les équipes de sprinteurs de montrer le bout de leur nez. Elles sont à nouveau nombreuses à vouloir imposer leur train et replacer leur homme fort. La Katusha-Alpecin de Marcel Kittel, au complet, semble prendre les commandes des opérations sous la bannière des 10 derniers kilomètres.
Chaque collectif tente de s’imposer et l’allure demeure très élevée. À six kilomètres de la ligne, la Trek-Segafredo revient au niveau de la Katusha et tient tête pendant quelques hectomètres. Mais à trois bornes du but, après un rond-point, c’est la Bahrain-Merida qui surgit à l’avant, avec Vincenzo Nibali, notamment. Sonny Colbrelli est parfaitement emmené, le peloton se retrouve en file indienne, mais à la flamme rouge, Katusha-Alpecin et Quick Step Floors font l’effort pour remonter. C’est à nouveau l’équipe belge qui prend les rênes en vue du sprint et qui lance Elia Viviani. Le vainqueur de la veille démarre son effort assez loin de la ligne, vent de face, et ne peut résister à la meute lancée à sa poursuite. C’est notamment Mark Cavendish, idéalement placé, qui vient le déborder sur sa droite Le Britannique doit notamment rivaliser avec Nacer Bouhanni, à ses côtés, mais il parvient à le maintenir à distance pour aller franchir la ligne d’arrivée victorieux. Marcel Kittel, auteur d’un gros retour, échoue lui en troisième position.
Classement de la troisième étape
1 Mark Cavendish (Dimension Data)
2 Nacer Bouhanni (Cofidis) t.m.t
3 Marcel Kittel (Katusha – Alpecin)
4 Adam Blythe (Aqua Blue Sport)
5 Sonny Colbrelli (Bahrain Merida)
6 Elia Viviani (Quick-Step Floors)
7 Alexander Kristoff (UAE-Team Emirates)
8 Magnus Cort Nielsen (Astana Pro Team)
9 Riccardo Minali (Astana Pro Team)
10 Dylan Groenewegen (LottoNL-Jumbo)
Général après la deuxième étape
1 Elia Viviani (Quick-Step Floors)
2 Mark Cavendish (Dimension Data) à 0’04
3 Nathan Van Hooydonck (BMC) à 0’07
4 Magnus Cort Nielsen (Astana) à 0’08
5 Nacer Bouhanni (Cofidis) m.t
6 Loic Vliegen (BMC) m.t
7 Marcel Kittel (Quick Step Floors) à 0’10
8 Riccardo Minali (Astana) m.t
9 Alexander Kristoff (UAE Team Emirates) à 0’14
10 Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida) m.t