Dubai Tour : Dylan Groenewegen s’impose de justesse

Il s’en est fallu de peu, mais Dylan Groenewegen a bel et bien remporté la première étape du Dubai Tour ce mardi. Au milieu d’un extraordinaire plateau de sprinteurs, c’est donc le jeune Néerlandais qui s’est imposé au terme d’un emballage quelque peu houleux, devançant de quelques centimètres le Danois Magnus Cort Nielsen (Astana). Elia Viviani n’a lui pu conclure le gros travail de ses coéquipiers de la Quick Step Floors et termine troisième. Nacer Bouhanni (Cofidis) se classe pour sa part en cinquième position. Marcel Kittel (Katusha-Alpecin) et Mark Cavendish (Dimension Data) n’ont eux pu s’exprimer dans le sprint massif. Groenewegen enfile évidemment le premier maillot de leader. 

Il ne faut que quelques minutes, ce mardi, dans l’étape d’ouverture du Dubai Tour, pour voir une échappée prendre le large. Sans trop d’efforts, ce sont cinq hommes qui parviennent à prendre les devants. On retrouve là le nouveau coureur de la Cofidis, Daniel Teklehaimanot, Andrew Fenn (Aqua Blue Sport), Mohammed Al Mansoori (Emirats Arabes Units), Nathan Van Hooydonck (BMC) ainsi que le jeune Français, Charles Planet (Novo Nordisk). Le peloton laisse le champ libre aux fuyards, qui voient leur avance logiquement croitre dans le premier quart de l’étape. Après quasiment quarante bornes, ils disposent alors de cinq minutes en tête de course. Dès cet instant, leur avantage ne grandira plus. Les formations Quick Step Floors et Katusha-Alpecin postent des hommes en tête de paquet pour contrôler, et l’écart est ramené à moins de trois minutes à cent bornes de la ligne. Tout doucement, le peloton se rapproche donc des hommes de tête, sous l’impulsion, notamment, de Tim Declercq chez la Quick Step. Sans pour autant imposer un train effréné, le pack réduit l’écart à moins d’une minute avant même les quarante derniers kilomètres. Il décide dès lors de temporiser et de ne pas réintégrer les cinq fuyards si loin de l’arrivée.

Ces derniers poursuivent donc leur route, et leur collaboration, sans pour autant espérer quoi que ce soit de leur entreprise. D’ailleurs, leur avance n’est plus que de 35 secondes à 25 kilomètres du but, et quelques instants plus tard, Andrew Fenn (Aqua Blue Sport) décide de se lancer dans un baroud d’honneur. Charles Planet (Novo Nordisk) le suit dans cette tentative et les deux hommes laissent sur place leurs trois compagnons de fuite, rapidement repris par le peloton. Le Français accompagne l’Anglais quelques instants, mais doit ensuite le laisser filer, et Fenn se pose donc comme l’ultime résistant dans cette première étape. Il possède même une bonne minute à l’entame des quinze derniers kilomètres, mais il est finalement et logiquement repris peu après la banderole indiquant les dix dernières bornes par un peloton lancé à vitesse grand V. Dès lors, les équipes de sprinteurs remontent tour à tour de part et d’autre de la route. La tension s’accentue, ça joue quelque peu des coudes, et c’est presque fatalement qu’une chute intervient au milieu du peloton, à huit bornes de la ligne. Un coureur de la Bahrain-Merida se retrouve à terre et ralentit la progression d’une partie du paquet.

À l’avant, c’est la formation Quick Step Floors qui met en place son train. Très solide, elle n’est que très peu concurrencée et mise en danger. Les coéquipiers d’Elia Viviani gardent ainsi la main pendant de longues minutes, tandis que la Cofidis ramène Nacer Bouhanni en tête à trois kilomètres du but, et que Katusha-Alpecin tente désespérément de replacer Marcel Kittel. C’est donc bien la Quick Step Floors, impressionnante de puissance, qui déboule en tête sous la flamme rouge. Quelques hectomètres plus loin, ce n’est pourtant pas elle qui lance le sprint. Elle se fait surprendre par la LottoNL-Jumbo qui met sur orbite Dylan Groenewegen juste devant son nez, et Elia Viviani démarre son sprint avec un temps de retard sur le Néerlandais. Bouhanni se retrouve coincé par la Quick Step, Marcel Kittel est victime d’un problème mécanique et d’autres coureurs sont gênés dans ce final houleux. Au contraire, Magnus Cort Nielsen s’en va sprinter sur la gauche de la chaussée, totalement libre, et se livre à un duel à distance avec Groenewegen. Au bout d’un gros effort, c’est finalement le Néerlandais qui coupe la ligne en tête, de peu, alors que le Danois doit se contenter de la deuxième place. Viviani échoue lui sur la troisième marche du podium, coincé contre les barrières et n’ayant pu produire correctement son effort.

Classement de la première étape

1 Dylan Groenewegen (LottoNL-Jumbo)
2 Magnus Cort Nielsen (Astana Pro Team) t.m.t
3 Elia Viviani (Quick-Step Floors)
4 Alexander Kristoff (UAE-Team Emirates)
5 Nacer Bouhanni (Cofidis)
6 Jacob Hennessy (Mitchelton – BikeExchange)
7 Eric Young (Rally Cycling)
8 Sonny Colbrelli (Bahrain Merida)
9 Andrea Peron (Team Novo Nordisk)
10 Loïc Vliegen (BMC Racing Team)

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