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Trois Vallées Varésines : Primoz Roglic remet ça après un final déroutant

Primoz Roglic est bel et bien prêt pour son dernier objectif de la saison, à savoir le Tour de Lombardie. Le Slovène l’a prouvé ce mardi en remportant en costaud, grâce à une attaque dans les derniers hectomètres, les Trois Vallées Varésines. Le vainqueur de la Vuelta a devancé de quelques mètres un petit groupe réglé par Giovanni Visconti (Neri Sottoli Selle Italia) devant le tenant du titre Toms Skujins (Trek-Segafredo). Toutefois, la véritable péripétie du jour aura été l’erreur de parcours commise par un groupe de poursuivants comprenant une bonne partie des favoris à un dizaine de kilomètres du but. Mal aiguillés par une moto camera, Alejandro Valverde, Vincenzo Nibali et bien d’autres hommes forts se sont retrouvés derrière le peloton et ont alors abandonner tout espoir de victoire alors qu’ils se situaient en contre de Luis Leon Sanchez (Astana), pour sa part repris dans le dernier kilomètre.

Deux minutes, pas plus. Il faut simplement deux minutes ce mardi sur les Trois Vallées Varésines pour voir l’échappée du jour se dessiner au départ de Saronno, et six hommes y prennent place : Michael Gogl (Trek-Segafredo), Valerio Agnoli (Bahrain-Merida), Davide Ballerini (Astana), Mattia Frapporti (Androni-Sidermec), Umberto Marengo (Neri Sottoli-Selle Italia) et Jose Herrada (Cofidis). Un temps en contre, Alejandro Osorio (Nippo Vini Fantini) est revu par le peloton qui laisse ensuite l’échappée se développer. L’écart grimpe immédiatement à deux minutes mais la Jumbo-Visma de Primoz Roglic ne tarde pas à faire son apparition en tête de paquet, accompagnée, plus étrangement, par la Bardiani-CSF. Et la formation néerlandaise semble décidée à ne prendre aucun risque. Elle ne permet alors pas aux hommes de tête de prendre plus de trois minutes d’avance, qui sera leur avantage maximal enregistré, après environ 30 bornes. Par la suite, l’écart est maintenu aux environs de 2’15-2’30 pendant une bonne heure. Il passe ensuite sous les deux minutes lorsque les coureurs entrent sur le premier circuit de Varèse, long de 13 kilomètres et à couvrir cinq fois. Lors de la première boucle, une vive accélération du peloton est constatée sous l’impulsion de la Lotto-Soudal. La différence est réduite à une minute seulement et l’échappée accélère alors à son tour, se délestant alors de ses éléments les plus faibles ; d’abord Agnoli et Frapporti, puis Marengo.

Après les trois premières boucles du « petit circuit », Herrada, Ballerini et Gogl résistent encore avec 1’30 tandis que plus de 80 kilomètres restent à couvrir. La course poursuit son cours mais l’écart est quasiment similaire au moment où l’échappée entame la première des deux grandes boucles, à un peu plus de 50 kilomètres de l’arrivée. Une échappée qui se réduit toutefois à deux hommes après que Herrada montre à son tour ses limites. Dans le peloton, la Jumbo-Visma poursuit son travail, mais elle est désormais épaulée par la Bahrain-Merida et la Groupama-FDJ qui montrent désormais un vrai intérêt à durcir la course. L’allure s’accélère clairement, et Ballerini, dernier rescapé de l’échappée, doit rendre les armes à l’entrée dans les quarante dernières bornes. Démarre dès lors une nouvelle course, celle des favoris, dont les attaques ne tardent pas à intervenir. Les premières banderilles sont l’oeuvre de George Bennett (Jumbo-Visma) et David Gaudu (Groupama-FDJ). Dans la montée de Morosolo le peloton explose, et s’extirpe bientôt une dizaine d’hommes forts. En plus du duo cité précédemment, on retrouve deux autres coureurs de la Groupama-FDJ, Valentin Madouas et Rudy Molard mais aussi Alejandro Valverde (Movistar), Wilco Kelderman (Sunweb), Dylan Teuns (Bahrain-Merida), Luis Leon Sanchez (Astana), Davide Formolo (Bora-hansgrohe), Dan Martin, Diego Ulissi (UAE Team Emirates), Mathias Frank (AG2R-La Mondiale), Eddie Dunbar (Team Ineos) ainsi que Michael Woods (EF Education First).

À 30 kilomètres du but, ce groupe de costauds réussit à faire un petit « break » sur le peloton, le repoussant à une vingtaine de secondes malgré le travail de la Trek-Segafredo et de Neri Sottoli-Selle Italia derrière. Les relais passent relativement bien à l’avant, même si la coopération pourrait naturellement être plus efficace avec le travail de chacun. Quoiqu’il en soit, à l’entame du dernier tour, soit à 25 kilomètres de la ligne, cette échappée royale compte 30 secondes d’avance sur le peloton où le vainqueur sortant Toms Skujins est à l’oeuvre pour Bauke Mollema et Gianluca Brambilla. D’ailleurs, dans l’ultime ascension de Montella, qui suit, Brambilla profite du rapproché du peloton, à environ 20 secondes, pour s’en aller faire la jonction seul avec le groupe de tête. Néanmoins, au sein de celui-ci, la collaboration n’est pas optimale et Valentin Madouas décide alors de relancer. Sanchez se jette dans sa roue puis le contre, et personne n’accroche la roue de l’Espagnol, qui s’isole ainsi à plus de 20 kilomètres de la ligne. Le coureur d’Astana se construit rapidement un avantage d’une quinzaine de secondes tandis que des contres affluent de nouveau en provenance du peloton. Ils sont l’oeuvre de Bauke Mollema (Trek-Segafredo), Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) et Alex Aranburu (Caja Rural-RGA) qui, au terme d’un bel effort, parviennent à recoller au groupe de poursuite. Nibali est d’ailleurs le premier à redonner de l’allant en chasse de Luis Leon Sanchez, et l’écart est stabilisé à 15-20 secondes, mais se produit alors le tournant de la course.

Dans un rond-point en descente, le groupe de poursuite est mal aiguillés par la moto camera qui les précède … et tous les poursuivants font ainsi fausse route pendant plusieurs hectomètres. Le temps de se rendre compte de l’erreur de parcours et de faire demi-tour, ils se retrouvent derrière … le peloton ! Tout le final bascule à compter de cet instant puisque les hommes forts intercalés se voient repousser à plus d’une minute de l’homme de tête. Le peloton, pour sa part, est de retour dans le match et se met à la poursuite de Luis Leon Sanchez. Au panneau des dix derniers kilomètres, l’Espagnol conserve près de 30 secondes, mais la formation Ineos et l’équipe Jumbo-Visma s’allient pour aller le chercher. Faisant preuve d’une belle résistance, Sanchez a encore dix petites secondes à l’entrée dans les trois dernières bornes alors que les ultimes rampes du jour se profilent. Sous la flamme rouge, alors qu’il n’a plus que 50 mètres d’avance, Gianni Moscon (Team Ineos) place une attaque au sein du « peloton » d’une vingtaine d’unités. Il est pris en chasse par Jakob Fuglsang (Astana), Pierre Latour (AG2R-La Mondiale) mais aussi par Primoz Roglic (Jumbo-Visma) et le quatuor revient sur Sanchez à 600 mètres de la ligne. À peine revenu, Roglic place un contre auquel personne ne répond et s’en va s’imposer en solitaire. Derrière, Giovanni Visconti (Neri Sottoli Selle Italia) règle le sprint pour la deuxième place devant Toms Skujins (Trek-Segafredo).

Classement

1 Primož Roglič (Jumbo-Visma)
2 Giovanni Visconti (Neri Sottoli – Selle Italia – KTM) à 0’03
3 Toms Skujiņš (Trek – Segafredo) m.t
4 Andrea Vendrame (Androni Giocattoli – Sidermec) m.t
5 Sergio Higuita (EF Education First) m.t
6 Tiesj Benoot (Lotto Soudal) m.t
7 Kristian Sbaragli (Israel Cycling Academy) m.t
8 Tao Geoghegan Hart (Team INEOS) m.t
9 Damiano Caruso (Bahrain Merida) m.t
10 Tim Wellens (Lotto Soudal) m.t

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