Elie Gesbert : « C’est pour vivre des moments comme ça qu’on fait du vélo »

Il y a de ça un mois et demi, le jour de son anniversaire, et du « haut » de ses 22 ans, Elie Gesbert avait eu la « petite » responsabilité de donner le coup d’envoi de la plus grande épreuve cycliste du monde, le Tour de France. À Düsseldorf, le jeune Breton avait en effet été le premier concurrent à s’élancer, et avait de fait attiré la lumière sur lui l’espace de quelques instants. Il s’est par la suite signalé par quelques échappées, notamment vers Salon-de-Provence, à deux jours du terme, où il se glissa dans le bon coup, sans pouvoir toutefois conclure face à des adversaires bien plus chevronnés (7e). Il n’en reste pas moins que sa première expérience sur la Grande Boucle, assurément pas sa dernière, lui aura été bénéfique. Et cela a pu jouer, mardi, au terme de la première étape du Tour du Limousin qu’il s’est adjugée après une longue échappée.

« Après le Tour, il faut trouver la motivation pour retourner à l’entrainement et se faire mal, a-t-il confié dans un communiqué de son équipe, Fortuneo-Oscaro. Aujourd’hui (hier), ça a payé. C’est ma première victoire en classe 1, c’est comme une première chez les professionnels. Demain (aujourd’hui), je serai leader d’une course professionnelle, c’est exceptionnel, c’est un nouveau palier. » Rien de tout cela n’était pourtant prévu en prenant le départ à Panazol. « En sortant au bout de 50 kilomètres, je ne pensais pas du tout à la victoire d’étape et encore moins au maillot, a-t-il admis. L’objectif était de mettre un homme à l’avant pour ne pas avoir à assumer la chasse dans le peloton et faire les sprints intermédiaires. Mais, il faut toujours y croire et à 30 kilomètres du but on s’est dit qu’on allait peut-être déjouer les pronostics. On s’est bien entendus avec Flavien. À 5 kms de l’arrivée, il m’a attaqué à deux reprises mais j’ai réussi à revenir et à le contrer. Le final me convenait bien mais après une longue échappée comme aujourd’hui les cartes sont redistribuées, on était tous les deux un peu cramés. Je me suis dit : si on arrive ensemble au pied de la bosse la victoire est pour moi, c’était le bon scénario et j’en suis très heureux. »

Après un succès sur le Tour de Bretagne, course estampillée classe 2, Elie Gesbert compte désormais une victoire d’un standing plus huppé, acquise devant Flavien Dassonville (HP BTP-Auber 93), son compagnon d’échappée, et devant Mathieu van der Poel (Beobank-Corendon). « Je suis resté concentré jusqu’au dernier moment pour prendre un maximum de temps pour le classement général, a-t-il conclu. Ensuite, j’ai levé les bras et j’ai profité ! Jusqu’au podium j’ai pris le temps de savourer. C’est pour vivre des moments comme ça qu’on fait du vélo. Concernant demain (aujourd’hui), l’arrivée correspond à des garçons qui visent le général comme Van Der Poel ou Vuillermoz, je m’attends à une journée difficile (rires) mais je sais que je vais pouvoir compter sur une super équipe. »

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