Tour de Turquie : Diego Ulisssi trop fort pour ses adversaires

Diego Ulissi (UAE Team Emirates) remporte l’étape reine du Tour de Turquie, arrivant au sommet de Selçuk. L’Italien n’a produit son effort que dans les 200 derniers mètres mais il a sauté sur les toutes les attaques durant la montée dégoûtant ses adversaires, impuissants face à la facilité d’Ulissi. Ce dernier prend naturellement la première place du classement général.

L’échappée du jour se compose de six coureurs et se détache rapidement sous l’impulsion de Ferit Samli (Equipe de Turquie). Il est accompagné de Danilo Celano (Caja Rural – RGA), Alberto Cecchin (Wilier Triestina – Selle Italia), Ludovic Robeet (WB Veranclassic – AquaProtect), Alessandro Tonelli (Bardiani – CSF) et Davide Ballerini (Androni Giocattoli – Selle Italia). Le peloton ne laissera jamais une grande avance aux six hommes de tête.

L’écart maximal sera de 3’10. Et si ce n’était pas déjà assez pour réduire les chances de victoire de l’échappée à quasi néant, une mésentente survient à 62 kilomètres de l’arrivée, alors que l’écart est inférieur à 2’. Lorsque Cecchin descend à sa voiture, un petit écart se crée. Samli et Robeet, qui était en tête du groupe partent sans vraiment s’en rendre compte. Derrière personne ne veut faire l’effort. Seul Davide Ballerini, comprenant la situation, fait le jump et revient sur les deux hommes de tête. Celano, Cecchin et Tonelli se font distancer et ne s’entendent toujours pas. Ils sont rapidement rejoints par le peloton, à 58 kilomètres de l’arrivée. En tête on ne retrouve donc plus que trois coureurs : Samli, Robeet et Ballerini. Le peloton qui était jusque là principalement emmené par les UAE Team Emirates (avec également les Bora – Hansgrohe de Sam Bennett) roule désormais à vive allure sous l’impulsion des… Bardiani – CSF, qui n’ont visiblement pas digéré la perte de leur coureur échappé, puis par les Wilier Triestina. Aucune chance donc pour le trio de tête qui sera repris à un tout petit peu moins de 40 kilomètres de l’arrivée. Peloton groupé.

Dans l’avant dernière ascension, l’allure est soutenue dans le peloton mais celui-ci reste groupé. Seul Mirco Maestri (Bardiani – CSF), le leader du classement de la montagne, prend quelques mètres pour aller chercher les points. La course est littéralement cadenassée par le rythme imposée par les différentes équipes qui se relaient en tête du peloton. A 4 kilomètres de l’arrivée, sur les premiers pourcentages de l’ascension finale vers Selçuk, Sam Bennett (Bora – Hansgrohe), le leader de l’épreuve est lâché.

Un peu plus loin, ce sont les premières attaques. Il s’agit bien sûr du dossard numéro 1, Ahmet Örken (Equipe de Turquie), suivi par Andrea Vendramme (Androni Giocattoli – Sidermec). Leopold König (Bora – Hansgrohe) sort à son tour. Örken ne peut pas pas suivre, alors que König, rejoint une première fois par le peloton, parvient finalement à revenir seul sur Vendramme. Il le dépos, à 2,5 kilomètres de l’arrivée. C’est alors que Diego Ulissi (UAE Team Emirates) accélère fortement. Il ne fait pas d’écart mais König est repris. Un groupe de douze coureurs se constitue en tête, avec Diego Ulissi et Przemyslaw Niemiec (UAE Team Emirates), Andrey Zeits et Jesper Hansen (Astana), Leopold König et Gregor Mühlberger (Bora – Hansgrohe), Jarlinson Pantano (Trek – Segafredo), Daniel Felipe Martinez et Yonder Godoy (Wilier Triestina – Selle Italia), Ildar Arslanov (Gazprom – RusVelo), Francesco Gavazzi et Fausto Masnada (Androni Giocattoli – Sidermec). Ulissi voyant qu’il n’arrive pas à prendre de l’avance se relève et son coéquipier Przemyslaw Niemiec prend la tête du groupe. Le Polonais imprime un gros tempo et à 1,7 kilomètres de l’arrivée, Jarlinson Pantano (Trek – Segafredo) décroche en compagnie de Francesco Gavazzi (Androni Giocattoli – Sidermec).

500 mètres plus loin, Yonder Godoy (Wilier Triestina – Selle Italia) attaque. Mais Ulissi veille et revient facilement sur le Vénézuélien en compagnie de quatre autres coureurs, à savoir Hansen, Arslanov, Masnada et le coéquipier de Godoy, Martinez. Ca se regarde un peu devant et Fausto Masnada (Andoni Giocattoli – Sidermec) passe à l’attaque. Mais il ne creuse pas beaucoup et se fait contrer par Jesper Hansen (Astana). On est dans le dernier kilomètre et le groupe de six se reforme à nouveau. Daniel Felipe Martinez (Wilier Triestina – Selle Italia) tente à son tour, mais rien ni personne n’échappe à Diego Ulissi. A 200 mètres de la ligne, le coureur d’UAE produit son effort et s’impose logiquement. Jesper Hansen est deuxième 5 secondes derrière et Daniel Felipe Martinez est troisième, à 9 secondes. Ulissi prend naturellement la tête du classement général et une sacrée option pour la victoire finale.

Classement de la 4e étape : 
1. Diego Ulissi (UAE Team Emirates) en 5h36’03
2. Jesper Hansen (Astana) à 0’05
3. Daniel Felipe Martinez (Wilier Triestina – Selle Italia) à 0’09
4. Fausto Masnada (Androni Giocattoli – Sidermec) à 0’11
5. Yonder Godoy (Wilier Triestina – Selle Italia) à 0’17
6. Ildar Arslanov (Gazprom – RusVelo)
7. Francesco Gavazzi (Androni Giocattoli – Sidermec) à 0’32
8. Gregor Mühlberger (Bora – Hansgrohe)
9. Przemyslaw Niemiec (UAE Team Emirates) à 0’34
10. Andrey Zeits (Astana) à 0’37

Classement général à l’issue de la 4e étape :
1. Diego Ulissi (UAE Team Emirates) en 19h00’50
2. Jesper Hansen (Astana) à 0’12
3. Fausto Masnada (Androni Giocattoli – Sidermec) à 0’24
4. Daniel Felipe Martinez (Wilier Triestina – Selle Italia) à 0’29
5. Yonder Godoy (Wilier Triestina – Selle Italia) à 0’30
6. Ildar Arslanov (Gazprom – RusVelo)
7. Francesco Gavazzi (Androni Giocattoli – Sidermec) à 0’42
8. Gregor Mühlberger (Bora – Hansgrohe) à 0’45
9. Przemyslaw Niemiec (UAE Team Emirates) à 0’47
10. Andrey Zeits (Astana) à 0’50

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