Tour des Alpes : Geraint Thomas rassuré

Alors que Mikel Landa peine décidément à s’exprimer ces dernières semaines, Geraint Thomas donne lui de plus en plus de garanties en vue du Tour d’Italie. Le Gallois s’est comporté en vrai leader lundi dans la première étape du Tour des Alpes, auparavant connu comme le Tour du Trentin. Pas avare d’efforts dans les deux derniers kilomètres de la montée dans Innsbruck, répondant à chaque attaque, le coureur du Team Sky a lui-même porté l’estocade à l’approche de la flamme rouge. La sélection s’est immédiatement faite et Thomas a permis à un quatuor de prendre les devants avant que Thibaut Pinot et Davide Formolo ne fassent la jonction.

Le protégé de Dave Brailsford affichait une vraie satisfaction à l’issue de l’étape. « J’ai fait un bon stage à Tenerife mais je ne savais pas très bien comment j’allais me comporter ici parce que j’ai accompli une grosse charge de travail et fait quelques reconnaissances pour le Giro, expliquait-il à Cyclingweekly. Nous avons fait 3-4 heures de voiture chaque jour, donc je me sentais un peu lourd en début d’étape. Mais une fois qu’on est arrivé dans le final, j’étais bien. Le mode course s’enclenche et vous débranchez un peu ».

Bien en jambes, Thomas n’a toutefois pu prendre la mesure de Michele Scarponi dans les derniers hectomètres. Il racontait ce final mouvementé : « Il y a eu quelques attaques et je me suis dit : ‘allons-y, on verra.’ Ce n’était qu’une courte bosse, pas très abrupte, donc c’était bien de tenter un coup. Une fois que je suis parti, il aurait été simple de temporiser, d’y aller tranquillement et de jouer avec les autres à nouveau, mais j’ai pensé continuer à pousser encore un peu. Pozzovivo a roulé avec moi aussi, ce qui était bien. Malheureusement, Scarponi est resté dans nos roues et nous a eu à la fin. C’est dommage que je n’ai pas pu le dépasser. J’ai juste coincé dans sa roue. »

Accompagné par seulement cinq équipiers sur le Tour des Alpes, contre sept pour Michele Scarponi et Domenico Pozzovivo, ou six pour Thibaut Pinot, Thomas ne s’inquiète pas de l’infériorité numérique de la Sky. La première étape lui a en effet donné raison. « En fait, c’est la raison pour laquelle j’ai laissé Scarponi gagner. Je ne voulais pas le maillot de leader, a-t-il d’abord plaisanté. Je ne pense pas que beaucoup équipes aient pu avoir sept ou huit mecs dans le final aujourd’hui (hier), et nous, nous avions les six. Tant que vous avez six mecs costauds, il n’y a pas de problème, et nous les avons certainement. »