Michele Scarponi : « Ça m’avait manqué »

Michele Scarponi n’a plus souvent l’occasion d’être leader. Mais quand il l’est, le vétéran italien sait en profiter. Il l’a illustré dès la première étape du Tour des Alpes lors du lundi de Pâques. En raison de l’absence de Fabio Aru, également forfait pour le Giro, Scarponi s’est vu confier les clés du camion dans la maison Astana. Un choix que ses dirigeants ne doivent pas regretter car il a non seulement conclu dans l’arrivée en bosse à Innsbruck, mais il a surtout apporté à l’équipe kazakhe sa toute première victoire de l’année. Quand le lieutenant promu leader suite à un malheureuse situation débloque le compteur, ou quand l’ironie s’en mêle… « C’est ma première victoire pour Astana, expliquait même Scarponi à son arrivée, et la première aussi cette saison pour l’équipe. Nous avons bien couru ces derniers temps, mais pour une raison ou pour une autre, la victoire nous échappée. Celle-ci est donc très bonne pour le moral de l’équipe ».

Lauréat du Tour du Trentin – ancien nom de l’épreuve – en 2011, Scarponi a pu hier lever les bras pour la première fois depuis 2013. Cela au terme d’une belle bataille avec les principaux favoris de l’épreuve. « En 2011, je n’avais pas gagné d’étape, a-t-il précisé. Finalement, j’ai réussi à lever les bras sur une étape et c’est un sentiment merveilleux qui m’avait manqué depuis longtemps. L’étape exigeante, même si c’était sans doute la plus facile sur le papier. La Team Sky a vraiment haussé le rythme au pied de la montée, et Thomas a attaqué à 2 km du but, mais j’ai été assez fort pour rester avec lui et Pozzovivo, et finalement j’ai tenté mon coup à 300 mètres du but. » Avec réussite. Malgré ses 37 ans au compteur, Scarponi a pris le meilleur sur Geraint Thomas et Thibaut Pinot, ses adversaires immédiats au général. « Ce soir (hier soir), nous dormirons avec le maillot du leader, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire jusqu’à vendredi, a-t-il tempéré. Personne n’aime abandonner le maillot du leader, donc nous allons le défendre, mais je préfère pour le moment profiter de ce goût de la victoire que je n’avais pas eu depuis un moment. »

S’il estime que Pinot et Thomas ont « couru comme des leaders », il s’est aussi dit impressionné par lui-même et par sa forme au sortir d’un stage en Sierra Nevada : « Je pense qu’il y a encore possibilité de progresser, mais si je peux arriver sur le Giro avec cette forme, je ne me plaindrais pas. » 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.