Tour La Provence : Simon Clarke échoue d’un rien

Simon Clarke pourra sans doute nourrir quelques regrets. Dimanche, l’Australien d’EF Education First a raté la victoire du Tour La Provence pour moins d’une seconde sur Gorka Izagirre. La différence retenue est celle au centième observée sur le contre-la-montre d’ouverture, qui lui a donc été défavorable. Pourtant, après le chrono, le puncheur de 32 ans a constamment répondu présent, mais malgré son excellente dernière journée, il paie ses deux quatrièmes places dépourvues de bonifications, vendredi et samedi. Car hier, Simon Clarke a « fait le job ». Il s’est d’abord octroyé deux secondes lors du premier sprint intermédiaire avant de réaliser un remarquable sprint derrière John Degenkolb à l’arrivée pour s’emparer de la seconde position de l’étape. Cela lui a permis de grappiller huit secondes sur l’ensemble de la journée, soit l’écart qui le séparait d’Izagirre avant cet acte final. Il a même espéré le sacre en portant réclamation sur le sprint intermédiaire, presque convaincu d’avoir battu Philippe Gilbert. Les commissaires ne lui ont pas donné raison et le protégé de Jonathan Vaughters s’est donc contenté de la deuxième place finale.

« Je m’étais beaucoup préparé pour m’assurer que la condition soit bonne pour cette course, a lâché l’Australien. C’était une bonne course pour moi parce que toutes les étapes pouvaient me convenir. Tout se résumait à la tactique des sprints pour les bonifications dans les sprints intermédiaires et sur la ligne d’arrivée. Je n’étais pas très optimiste pour aujourd’hui (hier) car c’est l’étape qui me convenait le moins, mais compte tenu de ma position au général, et des secondes offertes, nous avons abordé la journée avec la même mentalité que les autres jours. Nous avons saisi toutes les occasions possibles. Cela a fonctionné mieux que prévu. J’ai pris la deuxième place dans le sprint intermédiaire et la deuxième à l’arrivée. L’équipe a été formidable pour moi cette semaine. Très souvent, je me retrouve dans un rôle de soutien. Alors avoir cette fois-ci le soutien de mes coéquipiers, c’était très spécial. »