Eduard Prades : « C’est un rêve »
En fin de saison 2018, quelques minutes après son sacre final sur le Tour de Turquie, Eduard Prades disait espérer que cette victoire dans le WorldTour allait lui permettre d’attirer des équipes de première division. Il n’avait alors fallu que quelques jours à la Movistar pour le signer en vue de la saison 2019. L’ancien de la Caja Rural-Seguros RGA a donc décroché la confiance d’Eusebio Unzue et ses collègues, et il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour la justifier. Ce vendredi, à l’occasion de son huitième jour de course de l’année, après des débuts corrects sur le Tour Down Under, le puncheur ibérique s’est donc imposé lors de la deuxième étape du Tour de La Provence. Après s’être remarquablement accroché auprès des meilleurs puncheurs-grimpeurs du plateau, Eduard Prades a usé de son arme principale, le sprint, dans la dernière ligne droite, ravissant le succès au nez et à la barbe de Tony Gallopin (AG2R-La Mondiale).
Il le concède volontiers ; il n’aurait pas pu espérer meilleurs débuts. « C’est un rêve, a-t-il lancé au micro de la Chaine L’Equipe. Changer d’équipe, arriver dans le World Tour et remporter une victoire en début d’année avec ma nouvelle équipe, c’est génial. Cela me donne confiance à moi, mais aussi à toute l’équipe. Cela récompense aussi le travail de mes coéquipiers et la confiance qu’ils m’ont témoigné. C’était un sprint compliqué, mais je savais que j’étais parmi les plus rapides, bien qu’il y avait des gars comme Gorka Izagirre qui pouvaient me rendre la tâche très difficile. J’ai essayé d’attendre le dernier moment, en lançant de l’arrière, et heureusement, tout s’est bien passé. Je veux savourer cette victoire car ce n’est jamais simple de gagner. En plus, les courses ici en France sont comme des ‘classiques’ tous les jours. Elles se courent toujours à l’extrême sans penser au lendemain. »