De l’émotion et une délivrance pour Julien Simon

C’est un Julien Simon incrédule qui s’est retrouvé entouré de journalistes et spectateurs, hier après-midi, à l’arrivée d’un Tour du Finistère qu’il venait de remporter à sa plus grande surprise. Le Breton l’a emporté sur ses terres, et ce sept ans après sa première victoire à Quimper, mais ce n’est pourtant que dans les 300 derniers mètres qu’il a sérieusement pensé à la victoire. Avant cela, le coureur de la Cofidis était en difficulté et en manque de confiance, à l’image de sa saison jusqu’alors. « J’ai eu un coup de moins bien pendant la course. Je me suis retrouvé dans un deuxième groupe, puis un troisième. Je me suis dit que j’allais abandonner sur le circuit, a-t-il confessé peu après avoir franchi la ligne. Puis ça s’est débloqué petit à petit. Mais je n’y croyais pas. C’est aussi pour ça que, quand j’ai contré en haut de la bosse, je me suis avant tout dit que je n’avais rien à perdre. Il y a surtout de l’émotion car je galère depuis le début de saison. J’ai fait le métier et pas mal de sacrifices et ça ne payait pas. Ca a payé aujourd’hui. Je suis super content ».

Le poulain de Cédric Vasseur avait jusque là accroché deux top-10 et quelques top-20 intéressants en 2019, mais il n’avait jamais pu exprimer son plein potentiel comme il l’a fait dans le dernier kilomètre du Tour du Finistère hier, contrant de manière incisive et décisive une première attaque de Baptiste Planckaert. « J’ai retrouvé des jambes un peu avant le circuit final, c’est revenu petit à petit, a-t-il raconté. Pierre-Luc [Périchon] m’a dit que tout le monde était dans le dur. Je pense que tout le monde souffrait à cause de la chaleur. C’était aussi un circuit difficile, avec du vent. J’ai senti que ça revenait quand je suis sorti dans le circuit final, mais je n’étais pas dans la roue de Jonathan Hivert. J’ai préféré me relever puis ça s’est regroupé. J’ai laissé une cartouche, mais pas de regrets finalement ». Lauréat de sa dixième course professionnel, le Rennais de 33 ans doit voir ce succès comme un déclic. « C’est une course qui me réussit (2 victoires et 3 autres podiums, ndlr), et de la réussite, j’en manquais depuis le début de saison, a-t-il conclu. J’ai mis du temps à me remettre de Milan-Sanremo, car j’avais de bonnes jambes mais j’étais mal placé (23e à l’arrivée, ndlr). C’est juste une récompense aujourd’hui. Des fois, tu fais tout bien, ça ne marche pas et tu gamberges, mais celle-là elle fait du bien. »

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