Romain Hardy : « J’attendais ça depuis un moment »
C’est un sentiment de libération totale qui s’est emparé de Romain Hardy, dimanche, dans les rues de Pontarlier. Plus de cinq ans après sa dernière victoire, le pensionnaire de la Fortuneo-Oscaro est parvenu à mettre fin à cette interminable disette, l’emportant qui plus est en solitaire sur le Tour du Doubs. Habitué aux podiums et accessits en tous genres, le Normand de 29 ans a fait parler ses qualités de descendeur pour s’isoler en tête et conquérir son deuxième succès chez les professionnels.
« J’attendais ça depuis un moment, je n’avais pas levé les bras depuis 2012, je suis très content, a-t-il dit, soulagé. Je n’ai pas l’habitude de me retrouver dans ce genre de situation, ça faisait longtemps que je n’avais pas gagné et encore moins tout seul. A 500 mètres de la ligne, j’avais encore peur que ça revienne derrière donc j’ai fait un gros sprint pour prendre de l’avance. A 200 mètres, je me suis retourné et quand j’ai vu que j’étais seul, je me suis dit ‘c’est bon tu peux savourer’. »
Sur le Trofeo Laigueglia, en début de saison, Romain Hardy avait déjà levé les bras, mais c’était en réalité pour la seconde place. Cette fois, il n’y avait bel et bien personne devant lui : « En bas de la dernière bosse, on était quatorze à l’avant et c’est là qu’on a compris qu’on se jouerait la victoire. J’avais déjà fait une deuxième place sur le Tour du Doubs en 2011, aujourd’hui je suis premier. J’ai fait une bonne saison, avec des résultats sur Paris-Nice et le Tour, il ne me manquait qu’une victoire. Je n’avais pas couru depuis quinze jours et j’étais un peu émoussé de la course, j’étais un peu juste dans la dernière bosse et finalement… Je ne me suis pas pris la tête, je me suis dit « je me connais maintenant », je savais que j’allais pouvoir rentrer et ça a marché. «