Patrick Bevin croit fermement en ses chances

Tour reste à faire dans cette édition 2019 du Tour Down Under, et la montée de Willunga, le dernier jour, peut encore complètement rebattre les cartes. Patrick Bevin, toutefois, a fait un nouveau pas vers une potentielle victoire finale ce vendredi, à l’occasion de la quatrième étape vers Campbelltown. Flanqué du maillot ocre depuis son succès le deuxième jour – aussi grâce aux bonifications engrangées durant son échappée dans l’acte d’ouverture -, le pensionnaire de la CCC a consolidé son leadership au général grâce une belle deuxième place aujourd’hui, juste derrière le tenant du titre Daryl Impey. Comme son rival sud-africain, le Néo-Zélandais de 27 ans a usé de ses qualités « tout-terrain » ce vendredi pour disputer un sprint en comité réduit et ainsi glaner six secondes de bonifications supplémentaires, portant son avantage à 21 secondes sur les purs grimpeurs avant les deux dernières étapes.

« Ca a été une journée très difficile, a assuré le leader du général. Je savais, au moment d’entamer la dernière descente, que le chemin était encore long jusqu’à l’arrivée. La course ne se terminait pas en haut de la montée. Il était difficile pour les quatre leaders de nous empêcher de revenir dans la descente. J’ai assumé la charge de la poursuite autant que je le devais dans la descente. Comme le groupe grossissait de plus en plus, je me suis dit que si j’arrivais à prendre quelques bonifications, ce serait déjà très bien. Il vaut mieux un petit quelque chose à rien du tout, et je n’allais pas risquer de perdre du temps sur qui que ce soit. C’était un peu dommage que Daryl [Impey] soit encore là au sommet, mais être deuxième aujourd’hui et rester en tête du général est quasiment le meilleur scénario pour moi. Nous avons eu beaucoup d’aide aujourd’hui, car nous avions dit que nous n’allions pas encore être la seule équipe à travailler toute la journée. Il y a encore deux types de gars qui peuvent gagner le classement général : les sprinteurs qui peuvent grimper, Daryl est le premier d’entre eux, et évidemment, il y a Richie [Porte]. Désormais, pour nous, il s’agit de gérer ces deux types de coureurs. »

Le champion de Nouvelle-Zélande du contre-la-montre se veut maintenant optimiste en prévision des deux dernières étapes : « Au final, céder quatre secondes à Daryl est un excellent résultat car je n’ai pas l’impression qu’il grimpe mieux que moi actuellement, et nous avons repris du temps aux purs grimpeurs. Ce serait bien d’en reprendre encore plus demain. Ce serait un vrai pas en avant en prévision de la dernière journée à Willunga, car je n’ai que 21 secondes d’avance sur Richie, et ce n’est pas une énorme marge. Heureusement, cette course récompense les coureurs polyvalents. En gros, vous devez sprinter mieux que les grimpeurs et grimper mieux que les sprinteurs. Pour moi, personnellement, cette course a été une vraie occasion de grandir. Prenons l’exemple de l’étape que j’ai remportée. Si j’avais eu un Richie Porte ou un Rohan Dennis dans l’équipe, je n’aurais probablement pas eu l’occasion de jouer ma carte. Je n’aurais certainement pas eu l’occasion de prendre un peu de temps le premier jour. L’équipe évolue de manière totalement différente et cela me convient parfaitement. J’apprécie vraiment la façon dont nous courons et le style de course que nous adoptons. »

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