Serge Pauwels : « Je n’arrive pas à y croire »

C’est une action qu’il n’avait encore jamais réalisé à l’échelon professionnel, malgré ses douze saisons – déjà – passées dans l’élite. Dimanche, à 33 ans, Serge Pauwels a donc levé les bras pour la toute première fois sur une course de haut niveau. Un moment qu’il a longtemps attendu et qu’il a parfois touché du bout des doigts sans pouvoir complètement l’atteindre, à l’instar de l’an passé, lors de l’arrivée au Mont Ventoux. Sur le Tour de Yorkshire, il n’y avait pas Thomas De Gendt pour lui barrer la route, et le coureur de la Dimension Data a parfaitement su exploiter le terrain accidenté et les circonstances de course. Après une première offensive de son compère Jacques Van Rensburg, Pauwels a ainsi asphyxié ses adversaires avant qu’un autre coéquipier, Omar Fraile, ne protège ses intérêts. Rejoint à un peu plus d’un kilomètre par l’Espagnol, le Flamand a tout de même hérité de la victoire d’étape – et par la même occasion du général – après son joli numéro.

« Je n’arrive pas à y croire, a-t-il déclaré dans sa première interview après l’arrivée. C’est ma première victoire professionnelle. Je suis moi-même un peu surpris. D’habitude, je préfère les ascensions plus longues. Aujourd’hui l’étape se prêtait pour un coureur vraiment explosif. Il n’y a eu aucun moment de répit. Il fallait que je choisisse bien mon moment. Omar et Jacques ont fait un travail fantastique derrière moi. Omar est ensuite revenu dans le dernier kilomètre. Il a été un compagnon de chambre fantastique pour moi cette semaine et c’est un mec génial. Clairement, il m’a donné la victoire aujourd’hui et ce qui fait de lui une personne formidable. Je ne savais pas ce qu’il se passait derrière car mon directeur sportif m’interdisait de tourner la tête. Donc, pendant les 10 derniers kilomètres, j’ai pratiquement fait un chrono et c’est seulement dans le dernier kilomètre que j’ai vu une roue ENVE remonter. J’ai pensé qu’ils m’avaient tous repris, mais c’était seulement Omar. J’ai toujours voulu gagner une course et maintenant j’en ai gagné deux en même temps, mais vraiment, c’est une victoire d’équipe ».

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