Roberto Damiani sur le sprint de la deuxième étape : « C’était une action dangereuse, à la limite du règlement »
Disputée cet après-midi, la troisième étape du Tour de Pologne est sans doute la dernière opportunité pour les sprinteurs. Décevant sur les deux premières étapes (13e, 18e), Nacer Bouhanni (Cofidis) doit réagir. Son directeur sportif Roberto Damiani nous a répondu dans l’aire de départ : il a confiance en son sprinteur.
« On a cherché à le placer en bonne position, il était dans la roue d’Ackermann à 1,5km de l’arrivée. Les coureurs qui ont attaqué dans le sillage de la moto dans le final ont changé toutes les positions du sprint, déplorait Damiani. Si on revient à Nacer, oui il était seul hier. On a déjà dit plusieurs fois qu’on était en train de construire un train. Dans ces moments, il faut être réaliste : on a besoin d’un coureur spécialiste pour faire le train. »
En tout cas, le directeur sportif italien a confirmé la présence de Bouhanni au départ du Tour d’Espagne, le 25 août prochain. « Nacer est pas mal, après la Pologne il y aura encore beaucoup de travail, mais oui il ira sur la Vuelta, confirmait le directeur sportif de la formation nordiste. Je ne pense pas qu’il fera l’Arctic Race, nous verrons à la fin du Tour de Pologne. Chaque coureur qui n’est pas dans l’équipe pour le Tour de France doit être déçu, c’est normal. L’équipe a pris ses décisions et lui a très bien réagi, avec le travail. Je le trouve bien, moralement et physiquement. »
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Interrogé sur le sprint de la deuxième étape, et le décalage d’Ackermann (Bora) sur sa droite, Roberto Damiani constatait le fait que l’Allemand avait quitté sa ligne. « C’était très dangereux, mais encore une fois il a écarté les coureurs qui sont partis avec la moto, décrivait Damiani. C’était une action dangereuse, à la limite du règlement. On prend des amendes pour des bidons collés comme « atteinte à l’image du cyclisme », pour moi la vague d’Ackermann hier, ou celle de Démare à Pau, c’est plus une atteinte à l’image du cyclisme qu’un bidon collé. »