Tour de l’Avenir : Kasper Asgreen en solitaire

Le Tour de l’Avenir version 2017 a démarré sur les chapeaux de roues ce vendredi. Au terme de la première étape tracée autour de Loudéac, c’est finalement le champion d’Europe Espoirs du contre-la-montre Kasper Asgreen (Danemark) qui s’est imposé en solitaire, faisant ainsi figure de seul rescapé de l’échappée du jour. Celle-ci, comprenant notamment les deux grands favoris que sont Egan Bernal et Pavel Sivakov, a longtemps mené la vie dure au peloton, revenu dans les tous derniers hectomètres. Seul Asgreen sera parvenu à mener l’échappée à son terme. Le champion du monde U23 Kristoffer Halvorsen (Norvège) a réglé le sprint du peloton devant Imerio Cima (Italie), quelques mètres derrière le Danois.

C’est à la suite d’un départ très rapide, sur des routes bien bosselées, qu’une échappée se forme dans cette première étape du Tour de l’Avenir. À la faveur de la côte de Ménéac, après vingt bornes de course, onze hommes prennent leurs distances. De façon assez surprenante, deux grands favoris de l’épreuve se retrouvent devant, à savoir Egan Bernal (Colombie) et Pavel Sivakov (Russie). Le duo est accompagné par les Français Franck Bonnamour et Valentin Madouas ainsi qu’Alan Riou, évoluant lui pour l’équipe de Bretagne. On retrouve aussi en tête Georg Zimmermann (Allemagne), Daniel Felipe Martinez (Colombie), Kasper Aasgreen (Danemark), Matthew Teggart (Irlande) et Tobias Foss (Norvège). L’écart ne gonfle pas immédiatement mais le peloton décide finalement de se relever après dix minutes de lutte. Toutefois, la Belgique de Bjorg Lambrecht ou les Australiens de Lucas Hamilton, autres favoris pour la victoire finale, sont piégés.

Il n’empêche que l’avantage de Sivakov, Bernal et leurs compères grimpe au fil des kilomètres, atteignant même quatre minutes à 70 bornes de l’arrivée. Derrière, le Portugal, l’Australie ou encore la Grande-Bretagne tentent d’organiser la poursuite mais il faut l’arrivée des Etats-Unis aux commandes, à environ 50 kilomètres du but, pour que l’écart commence à se réduire. Progressivement, c’est donc le peloton qui grappille du temps sur les onze hommes de tête, la Belgique, l’Australie et les Etats-Unis unissant enfin parfaitement leurs efforts. Au moment de passer la ligne une première fois, à vingt-quatre kilomètres de la ligne, il n’y a donc plus que deux minutes entre la tête de course et le paquet, où l’Italie apporte sa contribution. Désormais menacée, l’échappée commence à s’agiter. Un trio Sivakov-Asgreen-Madouas s’isole peu après l’entrée dans l’avant-dernier tour, mais la jonction s’opère quelques instants plus tard. C’est alors Bonnamour qui repart de plus belle, bientôt rejoint par Eenkhoorn et Asgreen.

À 10 bornes du but, le trio compte quelques secondes d’avance sur ses poursuivants et moins d’une minute sur le peloton. Au sein de celui-ci, plusieurs équipes commencent alors à croire en la victoire et viennent rouler à leur tour, dont la Pologne et la Norvège. L’écart se réduit à 35 secondes à cinq kilomètres mais le trio de tête continue de collaborer… jusqu’à deux bornes du but. Dans la dernière véritable difficulté du parcours, Asgreen attaque ses deux camarades et crée de suite un écart. Eenkhoorn et Bonnamour ne peuvent réagir et le champion d’Europe du chrono s’envole en solitaire. Le peloton avale tous les poursuivants avant la flamme rouge mais reste pointé à une vingtaine de secondes. Dans le faux-plat menant à l’arrivée, l’homme de tête doit malgré tout s’employer pour assurer sa victoire, mais peut ensuite savourer son succès, alors que le peloton en termine au sprint juste derrière lui. Kristoffer Halvorsen (Norvège) prend la seconde place devant Imerio Cima (Italie).

Classement de la première étape

1- Kasper Asgreen (Danemark)
2- Kristoffer Halvorsen (Norvège) à 0’03
3- Imerio Cima (Italie)
4- Emmanuel Morin (Bretagne)
5- Oliver Wood (Grande-Bretagne)
6- Alan Banaszek (Pologne)
7- Mark Downey (Irlande)
8- Valentin Madouas (France)
9- Aliaksandr Riabushenko (Bielorussie)
10- Alvaro José Hodeg Chagui (Colombie)