Yoann Offredo : « Qui ne tente rien n’a rien »
Yoann Offredo ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Toujours à l’attaque, le coureur de 32 ans a animé la septième étape du Tour de France, la plus longue de l’épreuve, en échappée avec son ami Stéphane Rossetto. Si les deux hommes n’avaient pratiquement aucune chance de rallier Chalon-sur-Saône en tête, ils ont tenu plus de 215 kilomètres à l’avant. Une performance qui valait à Offredo de recevoir le titre de coureur le plus combatif ce vendredi. « Après une telle journée, j’ai toujours un sentiment mitigé. D’un côté, il y a la satisfaction d’avoir passé la journée en tête au Tour de France, la plus grande épreuve cycliste au monde. D’un autre côté, c’est frustrant de voir que le peloton ne laisse plus jamais de grand écart, comme par le passé. Notre échappée, vent de face, était vouée à l’échec. Mais qui ne tente rien n’a rien. Le prix de la combativité est une belle récompense. Même si je ne l’avais pas reçu, j’ai bien profité des encouragements du public toute la journée. »
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En tête pendant près de six heures, Rossetto et Offredo ont effectivement eu tout loisir de profiter des encouragements du public. Un bol d’air après avoir, tous deux, connu un début de saison difficile. Fin mars, le représentant de Wanty-Gobert se blessait grièvement sur le GP de Denain. Celui de Cofidis se fracturait le bassin à l’entraînement. De quoi expliquer la volonté indéfectible des deux amis de saisir chaque opportunité. « Après 500 kilomètres et 14 heures en échappée, je suis fatigué. On répète souvent que le Tour de France est une course de trois semaines et qu’il faut ménager ses efforts. Mais ce serait dommage de terminer le Tour de France en se contentant de suivre le peloton. J’ai profité de mes moments en tête, surtout après mon début de saison compliqué. »