Vincenzo Nibali : « L’étape de la Planche des Belles Filles va clarifier mes ambitions »
Pour la troisième fois de sa carrière après 2008 et 2016, Vincenzo Nibali se présentera au départ du Tour de France après avoir préalablement disputé le Tour d’Italie. Deuxième de la course italienne en mai, le coureur de la formation Bahrain-Merida sera, au départ de Bruxelles, entouré d’une équipe très solide comprenant notamment Rohan Dennis, Dylan Teuns ou encore Matej Mohoric. Acclamé hier lors de la présentation des équipes, l’italien se réjouit d’être de retour sur la Grande Boucle, un an après son abandon à l’Alpe d’Huez, comme il l’a déclaré à Cyclingnews : « La foule qui m’a salué au moment de la présentation des équipes m’a fait comprendre à quel point il est agréable d’être présent sur le Tour, s’exclame-t-il. Cela signifie que tout le monde me connais et m’attend. »
Des attentes, c’est justement ce qui gêne le vainqueur du Tour de France 2014, qui hésite toujours (du moins publiquement) entre se consacrer pleinement au classement général, ou alors viser en priorité les étapes et le maillot à poids de meilleur grimpeur. Il tente alors de conserver une certaine mesure dans ses propos et ses ambitions. « C’est un choix compliqué pour moi, reconnait-il. Si je décide de jouer le général, mais que je décline en troisième semaine, alors il ne me restera pas grand chose. Donc, parfois, il vaut mieux se concentrer sur un seul objectif, et gagner une étape sur le Tour est tout de même une belle réussite. »
Finalement, il n’aura peut être pas besoin de faire ce choix lui-même. En effet, la sixième étape de ce Tour de France 2019 arrivera au sommet de la Planche des Belles Filles, une montée difficile qui ne consacre que les hommes forts. L’italien s’y était d’ailleurs imposé en 2014, remportant la deuxième de ses quatre victoires. C’est à ce moment là que Nibali saura s’il est apte à jouer le général, ou bien s’il doit reporter ses ambitions. « J’ai peu couru ces dernières semaines, donc il est difficile pour moi de juger mon état de forme. Mon entraîneur Paolo Slongo est convaincu que je suis en bonne condition physique, mais il regarde avant tout les chiffres, alors que moi j’écoute mon corps. Quoiqu’il se passe, l’arrivée à la Planche des Belles Filles va clarifier mes ambitions sur cette course. Nous verrons … »