Tour de France : Rafal Majka « est très fragile » d’après son entraîneur

Dans une interview publiée ce samedi matin par Marca, l’entraîneur de la Bora Patxi Vila est revenu sur la méforme de Rafal Majka, qui était attendu cette année pour jouer le classement général. Après treize étapes, le coureur polonais est 20e à plus de 30 minutes du maillot jaune Geraint Thomas (Sky).

Les Tours de France se suivent et se ressemblent pour le grimpeur polonais de 28 ans. Après son abandon l’an passé, et une 27e place il y a deux ans, il apparaît que cette année encore, il ne pourra pas figurer en haut du classement général. « Nous ne savons pas très bien ce qui arrive à Rafal, déplorait Vila dans les colonnes du quotidien espagnol. Il a passé deux mauvais jours en montagne et nous ne savons vraiment pas ce qui lui arrive. Nous pensons que c’est une conséquence de sa chute à Roubaix. Cela l’a affecté plus que nous le pensons. Il est très fragile, et quand il se passe quelque chose, il met plusieurs jours pour redevenir lui-même. » Sa cinquième place à Mûr-de-Bretagne laissait pourtant entrevoir de belles choses, mais sa dynamique semble effectivement avoir été coupée par sa chute lors de l’étape pavée : il a ensuite perdu plus de quatre minutes sur la première journée du triptyque alpestre, onze sur la deuxième et une quinzaine sur la dernière.

Impresionantes fotos ayer en el pavé. Naesen volando sobre Majka.
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— Javi (@JavierOrdaz) 16 juillet 2018

En 2016, il avait au moins réussi à remporter le classement de la montagne, mais cette année la tâche semble déjà impossible. Il ne compte que 18 points, là où le porteur du maillot à pois Julian Alaphilippe (Quick-Step) en possède déjà 84. « Je ne sais pas si l’origine du problème est physique ou psychologique, regrettait encore Vila. La vérité est qu’il a perdu 60 watts depuis l’automne. La préparation était très bonne : il s’est préparé en Sierra Nevada et sa condition physique était parfaite pour aborder le Tour. » L’arrivée à Mende ce samedi sera un test intéressant pour Majka, avant de basculer dans les Pyrénées. S’il est remis, il pourrait viser une victoire d’étape de prestige sur l’étape de 65 kilomètres entre Bagnères-de-Luchon et Saint-Lary-Soulan. Avec 30 minutes de retard sur les premiers du général, il dispose au moins d’une certaine liberté pour tenter sa chance de loin et essayer de sauver son Tour de France.