Tour de France : Nairo Quintana mieux préparé que jamais ?
Le Colombien s’est exprimé ce vendredi matin en conférence de presse d’avant Tour. A côté de Mikel Landa et Alejandro Valverde, il a rappelé que la Movistar avait l’habitude de gérer plusieurs leaders sur la Grande Boucle. En tout cas, lui est plus frais qu’à l’accoutumée.
Nairo Quintana se donne enfin toutes les chances de réussir. Sur le podium des Tours de France 2015 et 2016, absent du top 10 l’an dernier car il avait préféré jouer sa carte à fond sur le Giro, le Colombien a modifié sa préparation pour arriver au top sur la Grande Boucle. Cette saison, il s’est préparé contre des coureurs susceptibles de jouer la gagne en juillet comme Richie Porte (BMC) et Jakob Fuglsang (Astana) en participant au Tour de Suisse. D’ordinaire, il se préparait seul en Colombie et revenait en Europe se tester sur la Route du Sud, sans opposition ou presque, avant d’enchaîner directement sur le Tour. « Je suis arrivé avec des sensations très bonnes et très motivées, décrivait-il ce matin. Nous avons bien travaillé pour arriver en forme, plus frais que les autres années et avec une équipe solide qui donne la tranquillité. »
Quintana a bouclé le Tour de Suisse à la troisième place, après avoir remporté une étape en se montrant offensif. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il donnera tout pour l’attaque dans les ascensions de la Grande Boucle. « Cela dépendra de la stratégie et de l’état de la forme, tempère le Colombien de 28 ans. Attaquer de loin avec l’équipe que nous avons n’a aucun sens. Dans une course de trois semaines, vous devez penser à chaque mouvement. Je voudrais être toujours à l’offensive, attaquer, puis me calmer, mais tout dépend de la stratégie de la course et de l’équipe. » Justement, la présence d’un trident de leaders dans les rangs de la Movistar n’effraie pas Quintana. Ce dernier se méfie plutôt de la neuvième étape entre Arras et Roubaix et appelle à distribuer les rôles une fois les embûches des dix premiers jours passées. « L’étape des pavés pourrait éliminer un favori. Après ça, nous verrons la force de chacun. »
Alors que son contrat court jusqu’en 2019, Quintana sait que ses performances sur le Tour seront scrutées. Il a d’ailleurs parlé de son habitude de respecter les engagements signés, avant d’entrouvrir la porte à un départ. « Je suis connu pour commencer quelque chose et le finir : j’ai un contrat et j’espère le remplir, a déclaré le Colombien. Et si Eusebio (Unzué) m’offre de rester, je l’accepterai. Je suis tranquille, mais s’il y a des offres elles sont aussi bienvenues. »