Tour de France : Geraint Thomas assure son trône

Alors que des doutes subsistaient sur la stratégie à venir du Team Sky, le Gallois a clarifié la situation en prenant la troisième place de la 17e étape. Geraint Thomas est le leader et va tenter de ramener le maillot jaune jusqu’aux Champs-Élysées. Son coéquipier Chris Froome, qui a remporté le Giro en mai dernier, a semblé accuser le coup dans le dernier kilomètre du Col du Portet. Si la victoire n’est pas encore assurée pour Thomas, il s’est comporté en patron aujourd’hui et a fait a passer un message que même Tom Dumoulin dit avoir accepté : le Gallois est le plus fort de ce Tour. 

Geraint, comment avez-vous vécu cette ascension ?
C’était un peu dur au début pour moi mais je pense que tout le monde était à la limite. C’est le genre d’ascension où vous allez de mieux en mieux. Wout (Poels) et Egan (Bernal) ont fait un incroyable travail, toute l’équipe en fait, comme toujours. À 4 ou 5 kilomètres de l’arrivée, Froome a dit à la radio qu’il ne se sentait pas super. Ça m’a donné confiance de savoir que lui souffrait alors que moi je me sentais bien. Ce n’est pas que je voulais qu’il ait un mauvais jour mais si quelqu’un de sa stature souffre, ça veut dire que tout le monde souffre. Je savais que je devais suivre Roglic et Dumoulin et dans les 200 derniers mètres, je voulais prendre les bonifications de la troisième place et j’ai aussi pu faire un écart. C’était un bon bonus.

Vous vous sentez de plus en plus dans la peau d’un futur vainqueur du Tour de France ?
Je pense que je suis dans une bonne position maintenant mais je ne vais pas changer mon approche qui est de voir au jour le jour. Essayer de bien récupérer, continuer de bien faire les petites choses et juste penser à demain. Si on se laisse emporter ou qu’on perd la concentration, c’est là que vous faites des erreurs.

C’est la troisième semaine, comment vous sentez-vous ?
C’est assurément la première fois que je cours pour un classement général. Bien-sûr j’ai couru pour un classement général sur le Giro l’an passé mais une moto a mis un terme à tout ça. Je me sens bien pour le moment. Je dois continuer à m’alimenter, m’hydrater le mieux possible, ne pas me laisser aller.

L’équipe sera entièrement dévouée à vous permettre d’aller chercher cette victoire maintenant ?
Je suppose. Nous sommes dans une bonne position. C’est dommage que Froome ait perdu du temps mais il est toujours là, sur le podium. Une de nos forces réside dans l’équipe, on se fait confiance l’un l’autre.

Vous avez repris un peu de temps à Tom Dumoulin mais vous n’avez pas essayé de l’attaquer hormis dans les derniers hectomètres. Pensez-vous que votre avantage sur lui est suffisant en vue du chrono de samedi ?
Je ne voulais pas prendre de risques, d’autant qu’il fallait prendre en compte l’altitude alors j’ai attaqué le plus tard possible. Le maître mot était de ne pas prendre de risque. Je ne sais pas combien de temps je dois avoir. Comme je l’ai déjà dit, j’avais perdu 49 » sur lui au Giro l’an passé mais c’était après ma chute… Je pense que ça aurait été moitié moins sans mais on verra… Comme je l’ai dit je ne vais pas m’inquiéter, pas même penser à ça maintenant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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