Thibaut Pinot : « Actuellement, la pression est sur Alaphilippe »
Après ses deux démonstrations du week-end, Thibaut Pinot risque de démarrer cette troisième semaine du Tour de France avec le statut d’homme à battre. Désormais quatrième du général à 1’50 du maillot jaune Julian Alaphilippe, le franc-comtois ne pointe également plus qu’à quinze secondes de Geraint Thomas, auquel il a pratiquement repris une minute trente au cours des deux derniers jours. Il peut ainsi aborder la dernière ligne droite de ce Tour, et notamment les Alpes qui se profilent à partir de jeudi, avec une grosse confiance en ses capacités et en son équipe.
Au cours de la conférence de presse organisée pendant la journée de repos, le coureur de la Groupama-FDJ a tout de même tenu a relativiser son statut naissant de favori, et assure que le chemin est encore long. « Il s’est passé beaucoup de belles choses au cours de la semaine, se réjouit-il. Je suis dans le match et dans la même forme qu’au Lombardie l’année dernière, mais je ne me sens pas comme un favori. Le Tour dure jusqu’à dimanche, et beaucoup de choses peuvent encore se passer. Il faudra savoir gérer les excellents jours comme les mauvais, car tout va très vite dans le vélo, notamment d’un point de vue psychologique. Je suis au top, et je dois donc garder les pieds sur terre, rester calme, et rester dans ma bulle. »
Quand à savoir s’il va devoir assumer la pression de la course en raison de sa supériorité manifeste, le coureur de 29 ans préfère s’en remettre aux chiffres. « Actuellement, la pression reste sur Alaphilippe. C’est lui qui porte le maillot jaune, et c’est lui qui a toujours 1’30 » d’avance. Cela me convient, et je pense que c’est tant mieux pour moi, car avoir deux Français dans le top 4 permet de répartir la pression et les attentes. » Il assure toutefois que voir le coureur de Deceuninck-Quickstep en jaune à Paris lui plairait davantage que ses autres concurrents. « Mon obsession n’est clairement pas d’éliminer Julian. Nous sommes français, et je préférerais que lui gagne le Tour plutôt que les autres. Ma seule obsession reste de grimper au classement et de continuer à attaquer. »
Pour cela, il faudra passer sans encombres les deux prochaines étapes, qui seront à priori disputées dans le vent et sous la canicule. « Les étapes ne plaines ne sont jamais une partie de plaisir pour moi, mais il faut faire avec et essayer de les passer du mieux possible. »