Sylvain Chavanel : « Le Tour, si j’y participe, sera sûrement le dernier ! »
Présent le week-end dernier sur le tour du Haut-Var où il a participé au succès de son coéquipier Jonathan Hivert, le coureur de 38 ans, Sylvain Chavanel (Direct Energie) s’est confié auprès de nos compères de Ouest-France sur la suite de sa carrière. Bien qu’il attaque sa 18ème saison professionnelle, le Poitevin, n’envisage pas pour autant de raccrocher en cette fin d’année : « En tout cas je n’ai jamais annoncé ça ! On me le fait dire, mais moi, je n’ai pas trop envie de dire ce que je ferai… En fait, je ne veux pas faire comme tout le monde. Parce que je vis le moment présent, parce que j’aime me projeter et voir devant… Évidemment, ça commence à mûrir dans mon esprit, mais on verra. Je le déciderai avec ma famille, et en fonction de ma motivation… » confiait-il à nos confrères.
Si l’arrêt de sa carrière n’est pas arrêtée, en revanche pour le Tour, cela devrait être son dernier : « Pour le Tour, oui par contre, je peux annoncer que si j’y participe, ce sera sûrement mon dernier. J’aimerais faire un Tour comme l’an passé, en étant à l’attaque sur quelques étapes. La cerise serait de gagner une étape, mais pour des coureurs comme moi, des opportunités, il y en a très peu… Il suffit d’un mec qui te barre la route et t’es cuit. Et puis je n’ai pas eu beaucoup de réussite dans ma carrière, j’ai souvent beaucoup donné mais j’ai eu de la malchance… Donc on verra. »
Le coureur de Direct Energie s’épanouit énormément dans cette équipe auprès des jeunes auxquels il transmet son expérience et affirme qu’il se fixera malgré tout tôt ou tard une limite : « Je suis l’un des seuls coureurs des années 2000 à être encore là, hormis Davide Rebellin qui est lui hors-course… Mais d’ailleurs je n’ai pas envie de faire comme lui, d’aller jusqu’à 45 ans… Un minimum de respect pour soi-même (rires) ! Là, j’ai 39 ans, j’ai encore de bonnes jambes, je me considère encore performant, mais 45 ans, non… »
Une chose est certaine, on devrait retrouver un Sylvain Chavanel avec le couteau entre les dents au départ des prochaines classiques en Belgique, terre qu’il affectionne particulièrement. « En fait, j’adore me faire mal ! J’adore cette sensation où tu fais des efforts et après tu es fatigué, tu as besoin de te reposer… Et j’adore toujours ça. C’est pour ça que le jour où j’arrêterai, je pense que je voudrais toujours me défoncer. Je ne serai pas un mec à faire des trucs extrêmes, mais je ferai des randonnées, de la marche en montagne… »