Rigoberto Uran sans faire de bruit
Rares sont ceux qui auraient parié que Rigoberto Uran serait deuxième du Tour de France à quatre étapes de l’arrivée finale sur les Champs-Elysées. Et pourtant, après la première étape alpestre, où il a su répondre aux différentes offensives de Romain Bardet, le leader de Cannondale-Drapac a attendu le sprint pour prendre la deuxième place de l’étape et passer Romain Bardet grâce au jeu des bonifications pour revenir à 27 secondes de Chris Froome. Excepté un chrono très moyen à Düsseldorf, où il avait concédé 51 secondes à Chris Froome, le Colombien fait pour le moment la course parfaite.
A l’arrivée de la dix-septième à Serre Chevalier, il affichait un large sourire. « Je suis très content, j’ai réalisé une grande étape aujourd’hui, disait-il. J’ai aussi repris des secondes importantes notamment sur Aru qui est un coureur important et dont il faudra tenir compte jusqu’à l’arrivée finale. C’est aussi pour cela que je dis qu’il s’agit d’une bonne étape pour moi et pour l’équipe. »
Rigoberto Uran n’est pas passé à l’attaque mais il ne le pouvait peut-être pas. Chris Froome s’en méfie et il a raison puisqu’il pourrait être un rival sérieux sur le contre-la-montre de Marseille. Aujourd’hui, Uran a en tout cas montré qu’il sera difficile à distancer. « Nous sommes dans la troisième semaine et aujourd’hui, nous avons franchi un col à 2700 mètres d’altitude. Il fallait donc savoir gérer surtout avec une équipe Sky qui a parfaitement contrôlé la course. Je crois que j’ai fait ça très bien. »
En distançant Aru, Uran entrevoit un peu plus le podium final. Il reste encore une étape de montagne sur ce Tour de France avec une ultime arrivée en altitude demain au sommet de l’Izoard et Uran sait qu’il faudra s’accrocher, voir plus si les jambes répondent bien. « Demain, ce sera un final en altitude qui sera aussi assez difficile. Je suis deuxième du général avec un peu de retard mais on va continuer à travailler. »