Philippe Gilbert s’agace de la présence des leaders dans le final
C’est un problème récurent qui a été dénoncé de nombreuses fois, mais il semblerait malgré tout que la majorité des coureurs concernés n’en tiennent pas compte. Dans leur volonté de ne pas perdre la moindre seconde, les leaders du classement général cherchent absolument à rester à l’avant du peloton dans les derniers kilomètres, ce qui entraîne inévitablement de la tension et gêne la bonne progression des équipes de sprinteurs qui préparent le terrain pour le final. Une situation dangereuse dont s’est agacé Philippe Gilbert (Quick Step- Floors), alors même que son sprinteur Fernando Gaviria n’a pas pu disputer le sprint de la deuxième étape à cause d’une chute dans le dernier kilomètre.
« Ce qui m’énerve, c’est que certains coureurs ne prennent pas en compte la règle des trois kilomètres mise en place par l’Union Cycliste Internationale (UCI) et continuent à se battre dans les vingt premières positions du peloton » explique le wallon. » Les grimpeurs sont généralement moins rapides et moins à l’aise sur le plat, ce qui augmente considérablement le risque de chutes. Malgré la réglementation faite pour eux, ils continuent de faire la même erreur ».
Par cette phrase, Philippe Gilbert dénonce l’inefficacité de l’article 2.6.027 du règlement de l’UCI qui stipule que « dans le cas où un coureur ou des coureurs subissent une chute, une crevaison ou un incident mécanique dans les trois derniers kilomètres, le coureur ou les coureurs impliqués sont crédités du même temps d’arrivée du ou des coureurs avec lesquels ils se trouvaient au moment de l’incident ». Malgré cette règle, nous avons à nouveau constaté la présence de grimpeurs dans les premières positions de la première étape du Tour de France, Jakob Fuglsang (Astana), Rafal Majka (Bora-hansgrohe) et Vincenzo Nibali (Bahrain Merida) terminant respectivement neuvième, dixième et onzième.
A l’arrivée de la deuxième étape, le néerlandais Tom Dumoulin (Team Sunweb) reconnaissait la dangerosité de la situation. « Nous voulons tous être devant. C’est une situation assez effrayant, surtout quand il y a des virages et des rétrécissements ».