Peter Sagan : « Maintenant, tout le monde croit avoir une chance »
Le triple champion du monde a réglé le sprint massif de la treizième étape entre Bourg d’Oisans et Valence ce vendredi. Il signe sa troisième victoire sur le Tour de France 2018, sa onzième en tout sur l’épreuve. De plus, il a encore accentué son avance dans la course au maillot vert : alors qu’il compte 398 points, son dauphin au classement par points, et dauphin sur l’étape du jour, Alexander Kristoff (UAE), n’en compte que 170.
Peter Sagan passe la troisième. Plus encore, il a figuré au top10 de toutes les étapes depuis le grand départ, sauf celles du triptyque alpestre. Une performance impressionnante qui témoigne de sa domination, et surtout, de sa capacité à tout bien faire. Pour autant, le Slovaque se méfie de l’arrivée de la quatorzième étape à Mende ce samedi. « Tout est possible, mais parfois il est bon de sauvegarder un peu d’énergie pour la troisième semaine, décrivait-il en conférence de presse ce vendredi soir. Je n’ai pas la volonté d’être partout. C’est une arrivée un peu dure pour moi. Je suis très content pour aujourd’hui : nous verrons ce qui arrive demain. »
Lire aussi > Tour de France : La troisième de Peter Sagan
Déjà impressionnant alors que le plateau des sprinteurs du Tour de France 2018 était très relevé, Sagan profite aussi des abandons et arrivées hors délai de ses principaux rivaux. « Ça change la donne, car ce ne sont plus les mêmes équipes qui viennent travailler. Il n’y a plus que 3 ou 4 équipes qui organisent la poursuite, ce qui change aussi, c’est qu’il y a des coureurs du peloton qui veulent sprinter, puisque maintenant tout le monde croit avoir une chance, indiquait-il encore. C’était un sprint vraiment massif, un peu bordelique, tout le monde veut une opportunité, mais il faut savoir la créer. »
Finalement interrogé sur le retour en forme d’Alexander Kristoff (UAE), Sagan s’est souvenu d’un autre sprint qui s’était joué à rien entre les deux hommes. C’était en 2016, lors de la seizième étape du Tour : le Slovaque avait alors devancé le Norvégien, et tenait à rappeler que la forme des uns et des autres pouvaient évoluer. « Nous courrons pendant trois semaines dans des conditions très difficiles. Si vous n’êtes pas au top en première semaine, vous pouvez le devenir en deuxième ou en troisième, se méfiait finalement Sagan. Certains coureurs s’améliorent, d’autres régressent. Cela pourrait être mon cas, celui de Démare ou de Kristoff par exemple. » Même s’il régressait lourdement, Sagan est désormais intouchable au classement par points, son objectif principal : il ne reste plus que deux sprints massifs au programme du Tour de France 2018.