Peter Sagan : « Ça représente plus que mes trois victoires »

Ce n’est pas une image habituelle. Peter Sagan (Bora – Hansgrohe), premier sprinter lâché sur les pentes du premier col, le Col d’Aspin, se déhancher sur son vélo comme jamais. Le maillot vert du Tour de France est en souffrance, lui qui surclasse habituellement tous les autres sprinteurs quand la route s’élève. Sa chute dans la descente du Col du Val Louron Azet, mercredi, a visiblement laissé des séquelles. Heureusement le Slovaque a su se ressaisir et est parvenu à rentrer sur le gruppetto. Ils ont terminé ensemble à 38’23. Les délais étaient de 45’58. Ouf ! Un soulagement que Sagan n’a pas caché à l’arrivée. 

Peter, était-ce votre plus dure journée sur un Tour de France ?
Je pense bien oui.

Rallier l’arrivée dans les temps, c’est presque comme une victoire.
Oui, ça représente même plus que mes trois victoires sur ce Tour mais il y a encore demain à passer.

Qu’avez-vous pensé sur le vélo quand vous avez lâché avant tous les autres sprinters alors qu’habituellement, vous êtes plutôt le dernier ?
J’étais surpris ! Je me demandais bordel de merde, qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui !? Ce n’était pas une ascension très difficile, nous avions fait même pas 2 kilomètres, et j’étais quasiment lâché déjà. Après on a bien géré avec le gruppetto, avec mes équipiers, ceux de Démare. Je dois vraiment remercier (Maciej) Bodnar, Daniel (Oss) et Lukas (Pöstlberger) car ils ont fait un excellent travail aujourd’hui. Ils m’ont vraiment aidé sur les parties plates notamment mais aussi dans la tête.

Vous avez pensé à un moment que vous ne réussiriez pas ?
Non. Je me suis toujours dit qu’il fallait que je finisse, que ce soit dans les temps ou pas. Je pensais qu’on aurait 50′, finalement c’était 46′. Mais il y avait beaucoup de montagne.

Il y a demain à passer aussi.
Ce sera dur aussi mais plus court que aujourd’hui.