Nairo Quintana : « L’année dernière, j’étais mieux durant mon second Grand Tour »
Nairo Quintana débutera demain son quatrième Tour de France et sera une nouvelle fois dans la peau d’un favori. Et pour cause, en trois participations, le Colombien a toujours terminé sur le podium, même quand il a paru un peu moins bien comme l’année dernière. Il a aussi fait de ce Tour de France son objectif principal de la saison. « Les sensations sont très bonnes, disait-il cet après-midi en conférence de presse. Je suis content d’être ici. Le Tour est la course la plus importante pour nous et c’est aussi le plus grand objectif de la saison pour moi comme pour l’équipe. Je viens toujours avec beaucoup d’envie. Nous sommes ici avec le même enthousiasme pour aller chercher cette victoire et nous continuerons jusqu’à l’obtenir. »
Arrivé du Giro d’Italia, où il a pris la deuxième place, le leader de la Movistar se présente avec un handicap par rapport à la plupart des autres leaders puisqu’il arrive certainement un peu plus entamé après avoir bataillé sur les routes du Tour d’Italie. Il a d’ailleurs beaucoup insisté sur la spécificité de sa préparation qui a été très différente par rapport aux année précédentes où il ne visait que le Tour de France. Privilégiant la récupération, il avait d’ailleurs décidé de zapper la Route du Sud, son habituelle course de préparation pour le Tour. « Je pense avoir bien récupéré de l’effort du Giro, poursuivait-il. J’ai fini en bonne condition et je me suis bien reposé. L’année dernière, j’étais mieux durant mon second Grand Tour (la Vuelta) que durant le Tour. Cette année, nous avons travaillé différemment durant la préparation et jusqu’à ce que le Tour soit terminé, nous ne pouvons pas dire ce que nous avons réussi ou échoué et ce que nous pouvons améliorer. »
Le Colombien n’a pas manqué de complimenter ses coéquipiers, évoquant notamment Jonathan Castroviejo, l’un de ses fidèles équipiers présent sur tous les terrains. « Comme toujours, j’ai une équipe très forte pour me soutenir durant ces trois semaines. J’espère que les forces vont m’accompagner durant ce mois pour briller, en particulier dans la montagne. »
En évoquant le parcours, le troisième du dernier Tour estime être avantagé par un point, celui de la faible distance de contre-la-montre. Car même s’il le travaille depuis plusieurs années, le Colombien semble stagner dans la discipline et il l’a encore montré sur le dernier Giro où il a concédé beaucoup de temps dans l’exercice, ce qui lui a probablement fait perdre la course face à Tom Dumoulin. Alors forcément, avec seulement 37 kilomètres de chrono sur cette édition 2017, Quintana peut être un peu plus serein. « Il y a moins de contre-la-montre, ce qui est moins défavorable pour moi que les années précédentes. Du coup, j’arrive plus fort, même si je sais que je vais lâcher un peu de temps dans ces jours-là, c’est normal. Dans tous les cas, c’est moins préoccupant que dans le Giro. J’aurais aimé, d’un autre côté, qu’il y ait plus d’arrivées en altitude même s’il y a de très belles étapes de montagne, très usantes et qui me conviendront. Ce sera un Tour très stratégique avec de nombreuses attaques. Nous devrons faire preuve d’audace et en même temps, éviter les risques. »
Nairo Quintana semblait très pressé de mettre le contre-la-montre d’ouverture derrière lui et de passer aux choses sérieuses. Il connaîtra alors le débours de temps qu’il lui faudra combler en montagne sur ses adversaires. D’ailleurs depuis quelques semaines, il n’a pas changé d’avis, Chris Froome reste son principal rival. « Nous avons vu un grand nombre de coureurs à un niveau élevé lors des dernières courses mais le rival numéro un pour moi, c’est encore Chris Froome. Je suis convaincu qu’il a amélioré sa condition depuis le Dauphiné. Il y aura également Aru, Bardet, Alberto (Contador), Porte, et les surprises que j’annonce chaque fois … »