Movistar accuse le coup
Si une équipe a enflammé la course hier, c’est bien la Movistar. Lançant les hostilités à plus de 50 km de l’arrivée, l’attaque d’Alejandro Valverde – précédée de gros relais de ses équipiers – a véritablement lancé la course. Néanmoins, cette manœuvre d’envergure s’est résumée à un coup d’épée dans l’eau : Valverde à craqué, Mikel Landa a perdu du temps et Nairo Quintana n’a pas été en mesure d’en gagner et s’est même laissé distanere par Dan Martin (UAE) et Chris Froome (Sky). Il s’agit donc d’un premier échec pour la formation ibérique chez qui la hiérarchie s’est cependant éclaircie.
Alejandro Valverde, qui a reçu le prix de la combativité pour sa belle tentative, a donné son sentiment sur la course : « Il fallait essayer quelque chose afin de ne pas avoir de regrets. Nous avons tout donné, c’est le principal. Nairo et Mikel ont cherché à rester à l’avant le plus longtemps possible, comme toute l’équipe qui a été super. Mais Sky était au dessus. Nous devons continuer d’essayer, le Tour est encore long et demain (aujourd’hui) a lieu l’étape la plus difficile des Alpes. Le final à l’Alpe d’Huez rappel de bons souvenirs. » Après sa perte de temps, le vétéran espagnol est en 11e position au classement général à 4’28 » du maillot jaune.
Le manager général de la Movistar, Eusebio Unsué, a fait un état des lieux : « Nous avons essayé d’attaquer en espérant que d’autres coureurs partent avec Valverde, mais il parti seul. Ils ont fait un beau travail avec Soler, mais c’était impossible de faire la différence. Dans la dernière montée, Sky était forte, comme toujours. Pour le moment Thomas est un leader solide et avec Froome, ils ont deux cartes. Ce qu’a fait Thomas était un beau numéro et même s’il n’a pas beaucoup de références sur trois semaines il a déjà montré beaucoup de choses. Difficile de savoir quel est le plan de la Sky. Aujourd’hui seuls Dumoulin et Martin sont parvenus à résister. mais le Tour est encore long et c’est un jour passé pour Quintana, et je crois en lui. Demain on verra s’il y a de gros écarts et quelle est la situation. »
Le colombien s’est brièvement exprimé, expliquant « avoir voulu jouer », mais concédant que le final « ne s’est pas passé comme nous le pensions : nous avons perdus de précieuses secondes qui, je l’espère, ne vont pas être préjudiciables ».
Mikel Landa explique quant à lui avoir eu des douleurs dans le dos « dès le premier col » avant d’enchainer : « Dan le final, je ne pouvais plus suivre le rythme. Valverde a tenté de faire bouger la course, il a fait mal au peloton, mais ça n’a pas suffit. La montée finale était relativement favorable aux coureurs puissants comme Thomas et moins adaptée à Nairo ou moi. Nous allons donc voir s’il nous sera possible de durcir la course sur l’étape de l’Alpe d’Huez. Il faudra le faire de toute manière. »