Marc Madiot : « Je ne suis pas inquiet pour la suite, au contraire »
Grand perdant de cette dixième étape, Thibaut Pinot (Groupama FDJ) a perdu 1’40 » sur cette fraction marquée par les bordures. Alors qu’il avait accumulé de précieuses secondes d’avance sur ses principaux concurrents au général, il dégringole finalement à la 11ème place à plus de 2’30 » de Julian Alaphilippe. À chaud, à l’arrivée, les premiers mots du Franc-comtois étaient : « C’est une journée de merde, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise… », commente-il au bord des larmes. Au soir de la débâcle, Marc Madiot a tenu à calmer les ardeurs des supporteurs, détracteurs et journalistes dans une petite interview postée par la Groupama-FDJ, où on le retrouve plutôt confiant pour la suite :
« Les bordures ça ne pardonne pas, il faut avoir parfois un concours de circonstances favorables, on ne l’a pas trop eu. Les gars ont couru toute la journée à l’avant, sur un rond-point une partie du peloton est passé sur la droite, eux sur la gauche. De la 20/30ème position, ils se sont retrouvés 70/80ème et c’était fini. J’étais énervé, surtout vu la dynamique c’est pire, encore une fois j’ai vu un Pinot avec de bonnes jambes donc il y a rien de terminé. On est en France avec une équipe française, un coureur français, il y a forcément une attente puissance dix mais on le savait avant de venir. Ça va recalmer peut-être les esprits, je ne suis pas inquiet pour la suite, au contraire. »
Il faut tout de même prendre en compte qu’il y a peu de chances que Julian Alaphilippe maintienne le maillot jaune jusqu’à Paris, le leader de la Groupama FDJ à la veille des Pyrénées possède donc 1’20 » de retard sur Geraint Thomas et Egan Bernal (INEOS). Le retard est rattrapable, mais c’est la façon dont il a été perdu qui est contrariante. Tout est encore à faire sur ce Tour de France où il reste les étapes de montagne Pyrénéennes et Alpines ainsi que le contre-la-montre individuel de vendredi à Pau.