L’UCI retire les pénalités de temps
Coup de théâtre avant le départ de la treizième étape du Tour de France puisque l’UCI a décidé de retirer les pénalités de temps (20 secondes) distribuées à Rigoberto Uran, George Bennett et Serge Pauwels.
Rigoberto Uran, George Bennett, Serge Pauwels, et Romain Bardet ont été ravitaillés tous les trois dans les derniers kilomètres de l’étape de ce jeudi. Le règlement de l’UCI précise que le ravitaillement est interdit dans les vingt derniers kilomètres. Fait étonnant, seuls Rigoberto Uran et George Bennett avaient écopé d’une sanction, tandis que le leader Bardet en avait été épargné.
Juste après l’étape, Cannondale-Drapac a été s’entretenir avec le président du jury, le Belge Philippe Mariën. « Dans notre première conversation, nous avons surtout constaté qu’il y avait eu un ravitaillement d’un soigneur à 6 km de l’arrivée », racontait le manager Jonathan Vaughters à Cyclingnews. « Mais le bidon venait de quelqu’un qui travaille pour le secteur marketing de notre sponsor en France. Ils n’ont pas de lien direct avec notre équipe. Ce monsieur a fait cela de sa propre initiative. C’est dommage, mais il n’est pas membre de notre staff. »
« Nous pensions que c’était la raison pour laquelle nous avions été sanctionné au contraire de Bardet, mais Mariën m’a dit à ce moment-là que cela ne faisait aucune différence que le bidon vienne d’un spectateur ou d’un soigneur. La sanction resterait identique. »
Jonathan Vaughters avait ensuite proclamé sur les réseaux sociaux sa désapprobation de cette décision en qualifiant Mariën d’incompétent.
Philippe Mariën a ensuite encore reçu un appel de Cannondale. L’équipe américaine avait constaté, sur base des images TV, que Romain Bardet avait également pris un bidon dans les derniers kilomètres, mais que le Français avait été épargné de toute sanction. « Mariën nous a dit qu’il ne pouvait pas voir si Bardet avait bu le bidon. Bennett a également pris quelque chose de ses mêmes personnes. L’UCI nous a dit que cela ne faisait aucune différence, car le ravitaillement ne venait pas d’un membre de l’équipe. Le point de vue était complètement modifié, la question se résumait à : a-t-il bu oui ou non son bidon? »
Vaughters a déclaré ensuite que le « Tour ne pouvait pas se décider sur base d’un bidon ». Finalement, le manager de Cannondale-Drapac a obtenu gain de cause puisque le jury de l’UCI est revenue sur sa décision.