Louis Meintjes et Simon Yates, deux hommes pour le blanc
Simon Yates avait jusqu’ici plutôt bien négocié son avance au classement du meilleur jeune, la faisant augmenter constamment au fur et à mesure des étapes. Mais hier, le leader d’Orica-Scott a pris un éclat dans le Galibier et il l’a payé cher à la fin. Il a concédé 1’30 à Louis Meintjes, son dauphin pour le maillot blanc mais se satisfaisait tout de même d’avoir limité les dégâts. « C’était une journée très difficile, je n’étais pas dans ma meilleure journée et j’ai perdu du temps dans le final, explique le Britannique dans un communiqué. Je n’ai pas vraiment explosé mentalement, je pense que j’ai limité les écarts. »
Le frère jumeau d’Adam, surprenant quatrième de la dernière Grande Boucle, a perdu pied dans les derniers kilomètres du Galibier et a dû se démener pour ne pas perdre trop de temps dans la descente jusqu’à Serre Chevalier. « Il y avait beaucoup de vent et j’ai été lâché du groupe vers la fin de la dernière ascension. J’ai vraiment beaucoup lutté pour rester accroché car je savais qu’il y avait encore une longue route ensuite mais je ne pouvais plus. »
Louis Meintjes lui a réussi à tenir plus longtemps pour finalement basculer avec Fabio Aru au sommet du Galibier. « Mes jambes étaient assez bonnes aujourd’hui (hier) et l’équipe a bien travaillé. Atapuma, qui était dans l’échappée, m’a aidé dans le final et nous avons fait un bon coup. »
Profitant de son équipier et de la volonté d’Aru de limiter les écarts, il est revenu à 2’28 de Yates au classement. Si l’écart paraît encore énorme, la dernière étape de montagne pourrait faire de plus gros dégâts selon le Sud-Africain. « Demain (aujourd’hui) est une autre étape de montagne importante. Je pense que nous verrons plus d’écarts de temps et nous espérons pouvoir faire une différence assez importante pour améliorer le résultat. » Il faudra peut-être grappiller un peu plus pour Meintjes qui devra ensuite affronter le chrono de Marseille, un exercice dans lequel il semble inférieur à son rival.