Julian Alaphilippe : « Il faut savoir prendre des risques »

Pour la deuxième fois, Julian Alaphilippe est vainqueur sur le Tour de France 2018, au terme d’une étape qu’il avait reconnu avec son équipier Bob Jungels. Selon Patrick Lefevere, le manager de l’équipe Quick-Step Floors, son poulain avait deux objectifs au départ de la grande boucle : l’étape de Mende et celle d’aujourd’hui. Julian Alaphilippe a pris le temps de répondre aux questions des journalistes à Bagnères-de-Luchon. 

Hier, vous disiez avoir pour objectif le classement de la montagne. Aujourd’hui vous avez marqué beaucoup de points supplémentaires, c’était l’objectif ? 

Comme je l’ai déjà dis, c’est un objectif jour après jour. Aujourd’hui il y avait des points, c’était difficile d’être à l’avant mais finalement j’étais content d’être là, donc j’ai essayé de prendre des points. Je suis très heureux de garder le maillot un jour de plus. Et très très heureux de remporter ma seconde victoire.

Pouvez-vous nous parler de la descente ? Quand vous êtes revenu sur Yates, saviez-vous qu’il était tombé ? Cela vous a-t-il fait peur ?

Je connaissais le final, j’avais fais la reconnaissance avec mon ami Bob Jungels ce qui est une très bonne chose. Je savais à quoi m’attendre, que c’était technique et dangereux. Je savais que Yates était à une vingtaine de secondes, je voulais faire mon effort au dernier moment. Je n’ai pu eu d’information, avec la vitesse et le vent, je n’entendais rien. Je ne savais pas qu’il était tombé, quand je l’ai rattrapé je l’ai vu remonter sur son vélo. Ça m’a fait chier pour lui donc j’ai voulu l’attendre un peu, être fair-play, il était 100 mètres derrière et il n’est jamais rentré, je pense qu’il devait avoir mal déjà et certainement peur dans les virages d’après car j’allais quand même assez vite. Donc j’ai décidé de donner le maximum jusqu’à la ligne. C’était une descente dangereuse et technique, j’aurais très bien pu tomber aussi, je lui souhaite un très bon rétablissement et aussi et surtout à mon coéquipier Philippe (Gilbert)« . 

A propos de la neutralisation, que pouvez-vous nous dire ?

Je n’ai pas grand chose à dire dessus, j’ai passé une journée très difficile comme tout le monde. J’avais déjà fait pas mal d’efforts avant que la course soit neutralisée, j’ai pas vraiment compris ce qu’il s’est passé. Apparemment c’était des agriculteurs (il hésite)… des coureurs ont pris du gaz lacrymogène dans les yeux. Moi je n’ai rien eu. 

Pouvez-vous nous donner des conseils pour bien descendre ?

(Rires) Franchement je ne sais pas ! J’ai jamais appris à descendre, c’est en moi je pense. Il faut savoir prendre des risques, rester concentré, être vigilant, agile sur le vélo. Après l’agilité je ne pense pas que c’est quelque chose qui se travaille, ça fait partie des choses que j’ai déjà en moi. Je ne dis pas que je suis le meilleur descendeur du peloton mais je préfère descendre que monter on va dire (rire). Il faut être en accord avec son vélo, en confiance, mais pas trop.

 

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