Julian Alaphilippe : « Je n’ai pas vraiment récupéré de ma journée d’hier »

Héroïque la veille pour s’offrir sa première victoire d’étape sur le Tour de France, le puncheur français de la Quick-Step est parti en tête ce mercredi. Il est passé en première position au sommet de la Montée de Bisanne (hors catégorie) en réglant Warren Barguil (Fortuneo-Samsic) au sprint, avant de craquer dans la deuxième difficulté du jour. Alaphilippe a ensuite terminé la journée à son rythme, assuré qu’il était de porter le maillot à pois une journée de plus. 

Racontez-nous votre journée.

Aujourd’hui il y avait deux hors catégories en 55km, voilà… J’ai réalisé que ce que j’avais fait hier c’était super, aujourd’hui j’avais à cœur de défendre le maillot que j’avais sur les épaules. Je suis content d’avoir pu remporter le premier sommet hors catégorie, ensuite j’ai un peu coincé sur le deuxième. Je n’ai pas vraiment récupéré de ma journée d’hier, ça a été un peu dur de finir. Il va falloir penser à récupérer un peu et prendre les choses jour après jour.

Le maillot à pois, un objectif ?

Je ne sais pas. Je vais voir comment je me sens. Si je me sens bien je retenterais d’aller dans les échappées, si je me sens comme aujourd’hui, il vaudra mieux lever le pied.

A l’avant, vous avez pu profiter d’une popularité extra-ordinaire avec ce maillot…

J’ai rarement été autant encouragé, ça m’a vraiment fait chaud au cœur. Je tiens à remercier tout le public : c’est impressionnant. C’est aussi la folie du Tour, ce qui fait tout son charme. Ça m’a beaucoup touché.

N’est-ce pas un peu difficile pour vous de vous faire une place alors que la Sky cadenasse la course ? 

Moi je n’ai vu aucun Sky de la journée. J’ai attaqué d’entrée de jeu, après je me suis fait rattraper, j’ai donné un petit coup de main à Bob (Jungels) et après j’ai explosé : j’ai fini à mon train. Ils font leur course, on fait la notre. Je sais que Bob a perdu un peu de temps, mais c’est encore long jusqu’à Paris.

Avez-vous parlé avec Warren Barguil à propos du maillot à pois ? 

J’ai bien vu qu’il m’avait fait le sprint pour le premier, il a bien vu que je voulais faire les points. Ensuite le second c’était une longue ascension, il a demandé à son équipe de durcir. J’ai senti tout de suite que les jambes n’étaient pas exceptionnelles. Je ne suis pas étonné, vu l’état dans lequel j’ai fini hier. C’est quand même une belle journée. Je le reporte une journée de plus demain, il faut profiter. Il fait beau, il y a du monde, on est bien, je suis content d’être là… Voilà, c’est génial.