Julian Alaphilippe : « J’ai l’impression qu’on en rêve tous »
Julian Alaphilippe passe le premier test alpin. S’il a concédé une trentaine de secondes à Egan Bernal, le maillot jaune a terminé la 18e étape dans la roue de ses autres rivaux. Il conserve donc sa place leader à trois jours de Paris et dispose encore d’une marge intéressante. Seul coureur capable de faire la différence ce jeudi, Bernal s’est rapproché à 1’30 » d’Alaphilippe. Geraint Thomas reste à 1’35 », Steven Kruijswijk à 1’47 » et Thibaut Pinot à 1’50 ». Il reste maintenant deux étapes de montagne à boucler pour Alaphilippe qui doit commencer à croire au sacre final.
Lire aussi > Le classement des favoris du Tour : Les Colombiens brillent, Julian Alaphilippe tient bon
« J’ai tout donné et je suis encore en jaune, je peux être satisfait. Je savais que j’allais me faire attaquer et c’est ce qui s’est passé. Je ne me sentais pas trop mal jusqu’aux attaques de Bernal, puis Thomas. C’est ce qui a changé le cours des choses, mais je me suis accroché, détaillait le chouchou du public, encouragé sans cesse du départ fictif jusqu’à la ligne d’arrivée. J’ai fait la descente finale en prenant beaucoup de risques, je voulais absolument sauver mon maillot. C’est chose faite. Je perds un peu de temps sur Bernal, mais ça aurait pu être bien pire quand on voit le déroulement de l’étape. C’était tout le temps à bloc. »
Si son armure a craquelé à quelques hectomètres du sommet du Galibier, Alaphilippe a tenu la dragée haute aux meilleurs grimpeurs du monde sur un terrain qui n’était, à priori, pas le sien. Il a ainsi avalé trois cols à plus de 2000 mètres sans être véritablement inquiété. De quoi commencer à croire sérieusement au sacre final. « Il faut que j’essaye de me détacher de ce qui se passe autour du maillot jaune, mais je me rends bien compte que c’est incroyable. Me retrouver à trois jours de Paris en jaune… Je vois bien qu’il y a beaucoup d’attente, quelque chose se passe. J’ai l’impression qu’on en rêve tous, et moi aussi. Mais mon discours ne change pas : quoiqu’il arrive, je serai fier de ce que j’ai fait. »