Jasper Stuyven : « Je n’avais plus rien dans les jambes »
Le Belge de la Trek-Segafredo figurait dans le gros groupe échappé duquel est sorti le vainqueur du jour Omar Fraile (Astana). Stuyven a attaqué de loin pour rejoindre Gorka Izagirre (Bahrain-Merida) qui s’était isolé à 65 kilomètres de Mende. Dans un trio de tête avec le champion d’Espagne et Tom-Jelte Slagter (Dimension Data), il a fait le choix d’attaquer à 35 kilomètres de la ligne. Jasper Stuyven a ensuite fait la longue descente à fond pour se présenter seul au pied de l’ultime difficulté du jour avec 1’40 » d’avance sur ses premiers poursuivants. En ce jour de fête nationale belge, il a tenu bon pendant un kilomètre dans la Côte de la Croix Neuve (3km à 10,2%) avant de craquer et de voir revenir Omar Fraile, puis Julian Alaphilippe (Quick-Step). Stuyven s’est finalement classé troisième dans le même temps que le puncheur français.
Racontez-nous votre journée.
Un gros groupe a réussi à s’échapper. Je me sentais bien dans les montées : le plan était de partir assez tôt, car je n’avais rien à perdre. On s’est alors retrouvés à trois à l’avant, et j’ai tout donné pour faire l’écart. J’ai pris une belle avance, mais ce n’était pas assez apparemment.
Peut-être êtes-vous partis un peu tôt…
Si, si, si… Ils (Izagirre et Slagter) ne roulaient pas si forts, donc nous n’aurions pas eu tellement d’avance au pied et ils m’auraient lâché dans la montée. Je suis donc allé à fond, j’ai crée un gros écart, peut-être qu’avec eux je n’aurais pas eu une telle avance. Après coup, vous pouvez toujours imaginer des choses, mettre des « si » un peu partout, mais je crois que j’ai fait du mieux possible. J’ai tout donné.
Avez-vous cru à la victoire une fois dans l’ascension ?
Après le premier kilomètre j’y croyais encore, car l’écart était important, mais je n’avais plus rien dans les jambes. J’ai essayé de continuer, mais le dernier kilomètre m’a tué.