Haimar Zubeldia : « Le destin a voulu que je vienne sur le Tour »
Haimar Zubeldia est passé en quelques jours d’une profonde tristesse a une immense joie. Non retenu pour le Tour de France 2017, le Basque a finalement été convoqué en remplacement d’André Cardoso, récemment contrôlé positif à l’EPO. Du coup, le vétéran espagnol entamera aujourd’hui son 16e Tour de France et sera le doyen du peloton de la Grande Boucle du haut de ses 40 ans. « La semaine dernière n’a pas été facile, je n’avais pas été retenu et le coup était dur à encaisser, dit-il à Marca. Ce n’était pas une décision que je partageais. Je continue à défendre ma place sur le Tour et de ce que j’ai montré au cours des dernières années, je la méritais. Le destin m’a finalement amené ici. »
En apprenant sa non-sélection, l’Espagnol a admis avoir « levé le pied », même si au fond, il savait que sa préparation lui serait bénéfique pour d’autres courses. Finalement, Zubeldia pourra revenir sur les routes de l’Hexagone, lui qui n’a manqué qu’une seule édition de la Grande Boucle depuis 2001, c’était en 2010. « Je vais tous les ans sur le Tour. Le plus important est que je n’ai remarqué aucune baisse de mes performances. Je conserve l’enthousiasme et l’envie. Je serai le plus ancien mais dans la tête, tout reste intacte. »
Cette année, Zubeldia a retrouvé son ancien coéquipier Alberto Contador, auprès de qui il avait été l’un des lieutenants lors de la victoire du ‘Pistolero’ lors du Tour 2009 alors que les deux hommes évoluaient chez Astana. Il aura de nouveau pour mission d’épauler son compatriote. « Quand j’ai appris que Contador venait dans l’équipe, ce fut une très bonne nouvelle. J »ai parlé avec lui et il m’a encouragé à continuer alors je suis très heureux d’être à ses côtés. Je lui ai dit que je me donnerai à 150%. »
Toujours placé mais jamais vainqueur sur le Tour, Zubeldia n’a plus rien gagné depuis le Tour de l’Ain 2010. S’il a souvent joué le général, et qu’il a terminé cinq fois dans le top 10 du Tour, il s’est depuis quelques années adapté à son rôle d’équipier. La mésaventure de sa courte non-sélection est déjà derrière lui. « Ce sont des choses qui arrivent dans la vie et qui te rendent plus fort. Le destin a finalement voulu que je vienne. » Ce sera peut-être le dernier Tour de France du Basque qui est en fin de contrat avec Trek-Segafredo et qui, avec son âge avancé, pourrait bien devoir laisser la place aux jeunes.