Guillaume Van Keirsbulck seul contre la meute

Il fallait du courage pour partir dans une telle aventure. A peine Christian Prudhomme avait-il baissé son drapeau pour donner le départ de la quatrième étape du Tour de France que Guillaume Van Keirsbulck s’est dressé sur les pédales. Tout juste 20 mètres après avoir attaqué, le Belge s’est retourné et a remarqué que personne ne le suivait. Il n’a pas mis longtemps à comprendre à quoi sa journée allait ressembler. Personne ne voulait s’engager dans un tel périple sur une étape promise aux sprinteur et le pensionnaire de Wanty-Groupe Gobert a passé presque toute la journée seul devant, comptant un avantage maximum de 13′. « J’avais dit le matin que je voulais partir en échappée et j’ai réussi, explique-t-il dans un communiqué. Hilaire (Van der Schueren) m’a dit de continuer mon effort, en attendant que d’autres reviennent. Mais je n’ai vu personne de la journée, ce n’était pas idéal. Je me suis dit « merde, on m’a fliqué. » »

Le spécialiste des classiques a passé 190 kilomètres seul en tête avant d’être repris à moins de 17 kilomètres de l’arrivée par un peloton sans scrupule. « Le vent n’était pas spécialement favorable. J’ai attendu la dernière côte pour vraiment lancer la machine mais il ne me restait pas beaucoup de jus. C’était agréable mais j’aurais préféré avoir un peu de compagnie. La journée fut vraiment longue. Mais c’est le premier Tour de Wanty-Groupe Gobert donc c’est super. Ce soir, je vais bien dormir ! Je réessayerai plus tard, mais d’abord j’observerai quelques jours plus calmes. » Il aura au moins été récompensé par le titre du plus combatif de la journée, le deuxième de l’équipe en quatre étapes après celui de Yoann Offredo dimanche.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.