Egan Bernal : « Le triomphe de tout un pays »
Egan Bernal est en passe de réussir, à 22 ans, ce qu’aucun Colombien n’avait jamais accompli auparavant : remporter le Tour de France. A moins d’un incident ce dimanche, le grimpeur d’Ineos ramènera le maillot jaune à Paris. Son « premier Tour de France », comme il l’a dit lui-même plein de spontanéité et conscient de son talent inestimable. Bernal a probablement ouvert une nouvelle ère de domination dans les Alpes, où il s’est imposé, de loin, comme le meilleur grimpeur de l’édition 2019. Après avoir franchi la ligne de Val Thorens main dans la main avec le vainqueur sortant Geraint Thomas, il pouvait exulter.
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« Il reste maintenant très peu de temps avant que ce ne soit officiel. Il reste une étape, et, si tout se passe bien, je peux dire que j’ai gagné mon premier Tour de France, savourait-il visiblement tiraillé entre incrédulité et joie intense. La dernière ascension a été très dure, car Jumbo a roulé fort pour aller chercher le podium. Moi je me sentais bien, cette situation nous convenait. Je suis heureux, je suis en train de comprendre ce qui se passe… J’ai surtout envie de franchir la ligne à Paris, je serai plus tranquille. »
Le jeune homme, vainqueur de Paris-Nice et du Tour de Suisse plus tôt dans la saison, pensait aussi très fort à la Colombie. Après les sacres de Nairo Quintana sur les Grands Tours italien et espagnol, le pays des grimpeurs tient enfin sa Grande Boucle. « La Colombie est sur le point de remporter son premier Tour de France, exultait l’ancien protégé de Gianni Savio. C’est le triomphe de tout un pays, et pas seulement le mien. Nous avions déjà la Vuelta, le Giro, mais il nous manquait le Tour. C’est un honneur pour moi de l’apporter. C’est un rêve. Il y a quelques années, je le regardais à la télévision avec mon père et je pensais que c’était inaccessible. Maintenant, on y est. »