Les Colombiens manquent le coche pour leur fête nationale

En 2013, Nairo Quintana avait fait chavirer le peuple colombien en s’imposant au sommet du Semnoz le jour de la fête nationale colombienne. Depuis ce jour là, les Colombiens ne parviennent plus à réitérer pareille performance. En 2015, Jarlinson Pantano avait terminé troisième le 20 juillet avant de prendre la deuxième place ce même jour l’an passé à Finhaut-Emosson derrière Ilnur Zakarin. Hier, c’est Darwin Atapuma qui était le mieux placé et qui pouvait envisager la victoire en avalant Alexey Lutsenko dans l’Izoard. C’était sans compter sur le gros retour de Warren Barguil qui l’a distancé sous la flamme rouge. Souvent deuxième dans les grandes courses, Atapuma a encore manqué le coche le jour de la fête nationale. « Nous avions très bien préparé l’étape et je pense que nous avons fait un excellent travail, disait-il. C’est dommage de ne pas avoir décroché la victoire mais obtenir la deuxième place, cela signifie vraiment beaucoup pour moi. C’est presque comme une victoire. »

Les Colombiens avaient d’autres cartes à jouer mais force est de constater qu’ils sont plus discrets cette année. Esteban Chaves est loin de son meilleur niveau et Carlos Betancur n’a fait qu’illusion hier dans l’échappée. Son leader Nairo Quintana lui n’a pas pu se refaire la cerise. Il a tenu un moment avant de lâcher prise dans l’ascension finale. « Sans les jambes que je voudrais avoir, c’est impossible de décrocher un bon résultat, dit-il sur le site de sa formation. J’ai tenu autant que j’ai pu. Il est clair que ce n’est pas agréable de me sentir comme je me sens actuellement. Il est difficile d’expliquer mes sensations. Je sais juste qu’il me faut beaucoup de forces et de courage pour arriver en haut et que, vu comme je suis, l’objectif était de bien terminer. L’année prochaine sera différente. »

Sergio Henao étant au service de Chris Froome et Jarlinson Pantano à celui d’Alberto Contador, il ne restait guère plus que la surprise de ce Tour, Rigoberto Uran, qui n’est pas passé à l’attaque. Les supporters colombiens faisaient donc grise mine à l’arrivée.

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