Christian Prudhomme : « La seule chose qui compte vraiment, c’est la sécurité des coureurs »
Christian Prudhomme a été contraint de prendre une décision extra-ordinaire dans l’histoire moderne du Tour de France, ce vendredi, alors qu’un déluge de grêle s’abattait sur Val d’Isère. Le directeur de course a décidé, à juste titre, d’arrêter la course au sommet du Col de l’Iseran alors que plusieurs coureurs avaient déjà basculé à fond dans la descente. Les temps ont alors été arrêtés, à la main, au sommet du point culminant du Tour 2019 et aucun vainqueur d’étape n’a été célébré sur le podium. Après avoir rallié Tignes, là où l’étape aurait dû se terminer, le responsable est revenu à notre micro sur les circonstances qui l’ont poussées à neutraliser la course.
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« Quand il y a un orage très fort et très localisé de grêle sur cinq kilomètres après Val d’Isère et qu’ensuite il y a une coulée de boue de vingt mètres de long et cinquante centimètres d’épaisseur… On savait que les coureurs ne pourraient pas passer. On a donc décidé d’arrêter la course et de prendre les temps au sommet. Il fallait prévenir les coureurs qui étaient lancés dans leur effort, détaillait Prudhomme dans la soirée de vendredi. Mêmes s’ils ont une oreillette, ils ne sont pas au courant de tout. On a lancé une moto info, cette moto blanche que les gens ont sans doute vu en direct, pour dire à Egan Bernal et Simon Yates qu’il fallait arrêter. On les voyait prendre des risques… On savait très bien qu’il ne pourrait pas aller beaucoup plus loin. La seule chose qui compte vraiment, c’est la santé et la sécurité des coureurs. C’était impossible de continuer! On a essayé de déblayer la route, mais c’était absolument impossible. On les a alors arrêtés avec les temps pris au sommet. Pas de vainqueur d’étape et un nouveau maillot jaune gagné par Egan Bernal à la sueur de son front dans la montée du Col de l’Iseran. »