Chris Froome : « Je n’ai qu’un objectif en tête : le Tour de France 2020 »

Chris Froome a donné sa première interview depuis la terrible chute qui l’a écarté du Tour de France. Tombé en reconnaissance du contre-la-montre du Dauphiné à la mi-juin, le Britannique s’était fracturé le fémur, la hanche, le coude, le cou et quelques côtes. Il peut désormais pratiquer des exercices de rééducation et progresse petit à petit, mais le chemin du retour est encore long. Les larmes aux yeux, il est revenu sur sa chute, son état actuel et ses objectifs à venir.

« Le jour de ma chute… Il y avait beaucoup de vent, mais malgré le mauvais temps, j’attendais le chrono avec impatience. C’était un bon test en vue du Tour de France, mon premier grand défi de la saison. Je me souviens du début de la reconnaissance, mais je ne sais rien de la chute en elle-même. C’est un grand trou noir, explique-t-il dans un long entretien vidéo publié par Ineos. Je me souviens que la direction de l’équipe était avec moi et m’a très rapidement dit de rester immobile. La première question que j’ai posée était de savoir si ma participation au Tour était en danger. Ils ont immédiatement répondu que oui. »

« J’étais désespéré à l’idée de rater le Tour »

Transporté à l’hôpital de Saint-Etienne, puis transféré dans un centre de rééducation, le quadruple vainqueur du Tour de France décrit aussi le moment où il a réalisé la gravité de la situation. « A l’hôpital, il y avait dix personnes autour de moi. J’ai vu l’urgence sur leur visage, et j’ai compris : ce n’est pas une jambe cassée, se rappelle-t-il, visiblement très ému. Je pouvais à peine respirer à cause des côtes cassées qui appuyaient sur mes poumons. J’ai craché du sang, c’était vraiment effrayant. J’étais désespéré à l’idée de rater le Tour. Quand le médecin m’a dit que je pourrai m’en remettre, le ciel s’est éclairci. Ma famille est immédiatement venue en France et m’a énormément soutenu. Depuis, je n’ai que des souvenirs positifs. »

Finalement, Froome détaillait ses exercices quotidiens avant d’évoquer son moteur dans cette rééducation : le Tour 2020. « Je peux travailler avec des poids avec précaution. Chaque jour, je fais trois à quatre heures de sport le matin avec le kiné. Après le déjeuner, je fais deux heures d’exercice tout seul, détaille le Britannique. Le soutien que j’ai reçu m’a beaucoup aidé. J’ai vu des gens dans les montagnes du Tour brandir des pancartes pour dire que je leur manquais et pour m’apporter leur soutien. C’est une grande motivation pour retrouver le haut niveau et y revenir. Mon seul objectif maintenant, c’est le Tour de France 2020. C’est ce qui me motive, me permet de rester concentré. Semaine après semaine, je me fixe de petits objectifs, mais tout cela n’a qu’un but : être au départ du Tour l’an prochain dans un état similaire à celui que j’avais cette année ou même encore meilleur. »

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