Chris Froome : «Geraint était le plus fort»
Chris vous avez dit que vous étiez très content pour Geraint. Avez-vous un sentiment de regret sur ce qu’il s’est passé pendant ce Tour de France ? En courant différemment, la chute lors de la première étape… Les choses auraient elles pu être différentes ?
Non, pas du tout, pas du tout. Je veux dire… Nous sommes équipiers depuis ces dix dernières années, amis depuis ces dix dernières années, nous nous entrainons ensemble, nous passons beaucoup de temps ensemble. De puis qu’il (Geraint Thomas) s’est développé dans l’équipe, il est devenu une part très importante de mes victoires sur le Tour de France au fil des saisons. La manière dont il est arrivé, avec la forme qu’il avait… il devait être capable de le faire. Ca me rend très fier. Etre avec lui sur le podium demain, sur les Champs-Élysées… c’est un super dénouement.
Interrogé sur la possibilité de remporté le doublé Giro – Tour, savoir s’il n’aurait pas mieux fait de se concentrer sur le Tour, Christopher Froome répond :
Il y a eu beaucoup d’ambition cette année. Je pense toujours que c’est possible de faire le doublé. J’ai remporté les trois derniers grands tours, donc je pense encore que c’est possible.
Il y a eu des comportements très négatifs à l’égard de votre équipe. Cela n’apporte t-il pas un stress supplémentaire à la course ?
Oui c’est vrai. Quand il y a des actes négatif comme ça, ça nous rapproche en tant qu’équipe, au delà d’être des coureurs, par moment c’est un peu comme si nous étions ensemble contre le reste du monde. Nous sommes venu pour gagner la course, c’est incroyable d’avoir une équipe capable de passer à travers ça.
Egalement questionné sur l’incident où Chris Froome avait été interpelé par un gendarme, se dernier l’ayant fait tomber, le britannique explique : Je suis passé par beaucoup d’émotions sur ce Tour, il y a des mauvais mais aussi de bons souvenirs. Mais chaque grand tour est fait de haut et de bas. Ici mes jambes n’étaient pas à leur meilleur niveau, mais aujourd’hui je me sentais bien mieux qu’hier. Je vais être très content de monter sur le podium demain, ce sera un grand moment de fierté.
Cette année, il y a eu une semaine supplémentaire entre le Giro et le Tour. Cette semaine à été décisive. Cela veut-il dire que c’est la dernière fois que vous visez cet objectif ?
Intéressant. Il y a aussi Dumoulin qui est arrivé second sur les deux grands tours, ça montre que c’est possible d’être ultra performant sur les deux. Donc je pense que c’est possible de remporter les deux. Mais pour moi c’était un facteur important pour m’aligner sur le Giro cette année.
Geraint Thomas vous a-t-il demandé conseil sur le vélo comme en dehors ?
Non pas vraiment. Il a pris le maillot jaune rapidement. Déjà l’année dernières et les précédentes il était près de moi, il m’a vu dans toutes sortes de situations donc je n’ai pas particulièrement eu à lui donné de conseil. Il s’en est très bien tiré.
Maintenant dans votre équipe, vous avez deux coureurs capables de gagner, comment allez-vous gérer vos ambitions dans l’avenir ?
C’est vrai, mais je ne sais pas vraiment, c’est une question à poser au management.
Je sais que c’est un peu tôt pour aborder cette question, mais est il possible de vous voir aligné au départ du Giro l’année prochaine ?
Comme nous l’avons dis, il faudra voir quels sont les plans de l’équipe, mais pour l’instant je pense juste à rentrer à la maison pour la naissance de ma fille. Concernant la fin de saison ou la suivante, rien n’est programmé.
Dans le passé nous avons vu des équipes avec deux leaders où ça ne se passait pas bien. Comment avez vous géré ça avec Geraint ?
Je pense que c’est parce qu’on se connait et qu’on est amis depuis longtemps, ça rend les choses plus facile, pour communiquer avant la course, pendant la course. Et il était clair quej’allais l’aider si Geraint était en meilleur condition que moi.
A quel moment avez-vu compris que vous ne gagneriez pas le Tour ?
Je ne sais pas, jusqu’aujourd’hui on ne savait pas, c’est une course de vélo, il y a plusieurs sénarii possibles. Pour chaque coureur, rien n’est impossible. Mais Geraint était en bonne position rapidement et il s’est révélé être le coureur le plus fort de la course après ce dernier bloc et il remporte ce Tour de France.