Un beau cadeau pour Jean-René Bernaudeau
Jean-René Bernaudeau a aujourd’hui fêté ses 61 ans. Et les coureurs de la formation Direct Energie avait décidé de lui offrir un joli cadeau. Après avoir attaqué toute la journée durant la huitième étape du Tour de France, c’est Lilian Calmejane qui a concrétisé le travail de son équipe et qui s’est imposé en solitaire dans la station des Rousses, comme son coéquipier Sylvain Chavanel en 2010, offrant à l’époque (à deux jours près) un joli cadeau d’anniversaire pour les 54 ans du manager de l’équipe.
Aujourd’hui, Bernaudeau a fondu en larmes mais il était surtout émerveillé par l’éclosion de son champion. « On savait qu’il avait un mental et une santé de grand champion, disait-il à l’arrivée. Concernant son talent, on était un peu prudents, on attendait de voir s’il confirmait et ce qu’il a fait aujourd’hui, ça donne une bonne idée de ce qu’il deviendra plus tard. Aujourd’hui c’est aussi un peu la victoire de Romain Sicard et de Perrig Quémeneur qui ont tout donné lorsqu’il a fallu mettre en route. Lilian n’a pas voulu subir les à-coups en suivant les meilleurs et ce sont ses deux équipiers qui l’ont rapproché à 30 secondes et c’est ensuite qu’il est rentré. »
Le manager de la formation Direct Energie a tremblé jusqu’au bout, surtout lorsqu’il a vu son jeune poulain être victime de crampes à 5 kilomètres de l’arrivée. « Il a eu des crampes, il est aller loin dans la souffrance sur cette étape où on est arrivé avant le meilleur horaire. Ça laisse forcément des traces avec une telle moyenne (41,590km/h) donc bravo à Lilian. Aujourd’hui, il s’impose sur le Tour de France, avec la manière, c’est un exploit qu’il réalise. Désormais il sera très surveillé dans les échappés. »
Moins d’un an après son succès sur la Vuelta à San Andrés de Teixido, où il avait réalisé un numéro assez semblable, Lilian Calmejane annonce la couleur. Il a encore franchi un palier en s’imposant dans la plus grande course du monde et selon son manager, il peut aller très loin. « Il est encore jeune donc il est peu connu, conclut Bernaudeau. Il a refait le coup de l’Espagne où il était avec Rolland et Atapuma notamment, ils sont tous revenus à vingt mètres avant d’exploser donc ça dénote un peu le personnage. Il n’a pas de complexe, il met la barre très haute. Il ne fait pas de vélo pour faire des années et pour ne pas donner d’émotions, il fait du vélo pour aller au bout de ses rêves. »